Cinq moments cultes où la télé défonçait le jeu vidéo

Cinq moments cultes où la télé défonçait le jeu vidéo

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Par Konbini Techno

Publié le

Le PAF aime maintenant caler un Fortnite ou un ZEvent dans ses reportages, mais ça n'a pas toujours été aussi simple.

Il y a comme un petit arrière-goût de vengeance pour le jeu vidéo et sa communauté. L’année 2020 a été éprouvante pour tout le monde, mais les mesures de distanciation sociale ont mis un coup de projecteur immense sur l’entièreté du loisir vidéoludique, de Skribbl.io à Twitch en passant par Among Us et Hades.

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Alors que, cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défendu le jeu vidéo, les médias français du Paysage audiovisuel français (PAF) ont, ô surprise, multiplié les sujets sur le jeu vidéo. Le “phénomène Fortnite”, l’argent que tout ce business génère sans oublier le lancement en fanfare des consoles next gen…

Mais ça n’a pas toujours été comme ça. Retour quelques années en arrière, à une époque où les “geeks” et autres “no life” étaient personæ non gratæ.

La série télé qui force UN PEU le trait

Nous sommes en 2010, la série Équipe médicale d’urgence entame sa dernière saison. L’épisode “No Life” nous présente ainsi un jeune garçon qui, après avoir perdu à son jeu favori, va commettre un acte désespéré… Ne vous inquiétez pas, il respawn à la fin.

Le fameux “Meuporg”

“Meuporg”, soit la mauvaise prononciation de “MMORPG” du journaliste Nathanaël de Rincquesen lors du Télématin du 18 mars 2010. Ce mot est devenu un symbole : celui du mépris et du manque d’informations flagrant des médias “classiques” vis-à-vis du jeu vidéo.

Aujourd’hui encore, on ne manque pas de prononcer cette faute, devenue un mème, par amour de l’ironie. Avec le recul : il n’y a pas mort d’homme. D’ailleurs, cette petite faute de prononciation ne méritait pas que l’intéressé se prenne une vague de harcèlement par la suite

Les reportages télé de grande “investigation”

Prenez un sujet tendance comme le jeu vidéo. Partez d’un a priori. Trouvez un interviewé qui répond à tous les clichés que vous attendez. Agrémentez le tout de commentaires random, auxquels vous accordez une valeur de “témoignage”. Enfin, trouvez un psychiatre qui est d’accord avec vous (et évitez ceux qui ne le sont pas) pour corroborer votre propos.

Félicitations, vous avez votre reportage BFM pour la Paris Games Week 2012, cliché et méprisant envers le loisir de millions de personnes.

Le cas Twitch

Celui-là, il est difficile de l’oublier. En 2014, alors qu’Amazon vient de racheter Twitch et que le streaming prend peu à peu son essor, une chroniqueuse du Grand Journal de Canal+ a la mauvaise idée de se moquer (assez gratuitement) du phénomène.

Entre des phrases telles que “Nouvelle addiction sur le Web” et le nom de PewDiePie écorché, il n’en fallait pas plus pour énerver les gamers. Le mépris est palpable sur tout le plateau. La polémique a pris tellement d’ampleur qu’Antoine De Caunes et la chroniqueuse ont présenté leurs excuses par la suite.

Le phénomène de l’e-sport

Déjà que le jeu vidéo n’est pas toujours très bien compris par les non-initiés, imaginez l’e-sport… Des zozos qui se réunissent devant des écrans pour de la compétition, difficile à défendre, même à la radio – oui, bon, ce n’est pas la télé, mais c’est Nagui, donc ça compte.

La chroniqueuse Leïla Kaddour-Boudadi, qui essaie de défendre tant bien que mal le jeu vidéo, a été elle-même défendue par la suite.

Bonus : quand la télé défend le jeu vidéo… en 1983

C’est peut-être à partir de là, au moment de basculer dans la seconde partie des années 2010, que le jeu vidéo a réussi à prendre sa revanche. Que ce soit sur des chroniques sur France Inter ou France 5, les gamers ont enfin de vrais porte-parole sur le PAF pour se défendre.

Pourtant, la vidéo que nous allons vous montrer a… 37 ans. À une époque où les salles d’arcade commencent à envahir la France, le JT du 29 avril 1983 d’Antenne 2 pose un regard bienveillant, éclairé et renseigné sur un médium qui allait bientôt conquérir le monde.

Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com