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Du sang, des tronçonneuses et du métal : on a tâté Doom Eternal

Du sang, des tronçonneuses et du métal : on a tâté Doom Eternal

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© Id Software / Bethesda

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Par Pierre Bazin

Publié le

Pour les 25 ans de la mythique franchise Doom, nous nous sommes rendus à la QuakeCon Europe pour tester le bébé.

Lorsqu’on est une franchise comme Doom, qui a littéralement révolutionné le monde du jeu de tir à la première personne (FPS) et a fortiori du jeu vidéo, on se doit de mettre le paquet pour son anniversaire. En décembre 1993, les studios Id Software provoquent un raz-de-marée dans l’industrie vidéoludique : leurs graphismes révolutionnaires propulsent les jeux en 3D à un autre niveau tandis, que la violence exacerbée suscite colère et indignation. Le FPS est alors en passe de devenir une pierre angulaire du jeu vidéo.

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Plus de 25 ans après, Id Software appartient désormais à l’éditeur Bethesda, mais son héritage reste intact. L’année 2016 marque le point de départ d’un reboot total de la franchise et l’annonce d’une trilogie dédiée au massacre de démons. Le premier titre, Doom (2016), est plutôt bien accueilli et a su montrer que fans nostalgiques de la première heure et simples amateurs de FPS pouvaient se retrouver.

Annoncé à l’E3 dernier, Doom Eternal est la suite attendue. Son teaser a fait beaucoup d’émules et une date est à retenir : 22 novembre 2019. Noël se fera dans la joie candide du massacre en bonne et due forme. Pour sa première édition, Konbini est allé à la QuakeCon Europe qui se tenait à Londres, en parallèle de l’originelle convention à Dallas (Texas, États-Unis). L’occasion de tester un peu le bébé à venir.

Don’t skip leg day!

Mettons tout de suite les choses au clair : Doom Eternal, à l’instar de sa franchise, est un jeu rapide, très rapide. Appartenant plus au sous-genre du “fast-FPS”, dans lequel on retrouve aussi son cousin Quake, le nouveau titre est bien décidé à embrasser les actions survitaminées.

Cela se ressent d’ailleurs en premier lieu dans les nouvelles capacités du Doom Slayer (ou Doomguy pour les vieux de la vieille), qui possède une agilité bien plus étonnante que dans Doom (2016). Il peut désormais sauter, double-dasher ou encore s’accrocher à des parois.

Le bestiaire a encore augmenté… (© Id Software/Bethesda)

L’intérêt premier de ces nouvelles compétences athlétiques prend tout son sens dans les combats complètement barrés de cet opus. Les monstres apparaissent dans tous les sens, et vous obligent à escalader et à sauter tout en mitraillant.

Cette agilité inédite a aussi été repensée conjointement au level-design puisque, désormais, des petites phases de parkour s’intercalent entre les très nombreuses phases de combat. Si ces moments plus calmes n’offrent rien de révolutionnaire en gameplay (et manquent même un peu de précision), ils sont tout de même bienvenus pour donner un peu de répit à cette action sous stéroïdes.

Un “die and retry” pour (pas trop) petits et grands

Doom Eternal n’est pas un jeu simple. Son gameplay, dirons-nous, demande une prise en main particulière pour quiconque n’a jamais touché de fast-FPS. Heureusement, le niveau “Facile” permet tout de même de faire profiter les plus débutants.

De l’autre côté du spectre, on retrouve les traditionnels niveaux de difficulté bien plus hardcore pour les plus téméraires des joueurs et joueuses. De manière générale, le gameplay, la quantité folle de monstres à décimer et la rapidité de l’action glorifient le genre du “die and retry” (mourir et réessayer), mais avec de nombreux checkpoints savamment placés.

Ah, ce n’est clairement pas <em>Animal Crossing</em>. (© Id Software/Bethesda)

La ribambelle d’armes à la disposition du Slayer donne encore une fois le vertige : du lance-roquettes au fusil laser en passant par les violents shotguns, il y a en pour tous les goûts. L’arsenal se voit aussi fourni en nouvelles armes, dont la terrible Ballista, qui explose tout sur son passage, en toute sobriété.

La grosse nouveauté très assumée d’Id Software est de lier toutes les “ressources” avec différentes options de gameplay : du corps à corps (le “glory kill”) pour regagner de la vie, un coup de lance-flammes pour l’armure ou encore une belle saillie à la tronçonneuse pour regagner toutes les munitions dont vous avez grandement besoin. En résulte un jeu absolument jouissif et dont le rendu sous id Tech 7, le moteur maison du studio, est pour le moment très propre.

Ce Doom Eternal sent bon, très bon même. L’univers de la franchise est toujours aussi bien respecté avec un scénario minime repris de Doom II et des musiques métal toujours aussi galvanisantes. La violence décomplexée mais aussi l’humour sont de la partie, et il semblerait que les quelques défauts de Doom (2016) aient été gommés.

On attend encore de voir le mode multijoueur, dans lequel on pourra jouer les démons pour voir ce que le titre complet a dans le ventre. Mais les quelques promesses faites à la QuakeCon donnent envie. Doom doom doom doom, I want you in my room.