Les courses de chevaux virtuels, le nouveau poulain des amateurs de cryptomonnaies

Les courses de chevaux virtuels, le nouveau poulain des amateurs de cryptomonnaies

Image :

(c) Zed Run

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Par Benjamin Bruel

Publié le

Vous reprendrez bien un peu de PMU sauce NFT ?

Faites un tour sur la chaîne Twitch de Zed Run et vous apercevrez un spectacle étrange : une bande de chevaux virtuels, aux robes polygonales, courent sans cesse sur une piste droite et sans artifice. Pas de commentaire, aucune animation, un tchat de 300 personnes un peu mort. Mais c’est quoi, ce truc étrange ?

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C’est un mélange entre un Tamagotchi, FIFA 21 Ultimate Team et l’hippodrome de Vincennes nommé Zed Run. Ce jeu, créé en 2019 par l’entreprise australienne Virtually Human Studio, propose aux joueurs d’acquérir, élever, faire se reproduire des chevaux virtuels. Et, bien sûr, de les vendre ou les faire concourir à des courses moyennant transaction financière. Le PMU, nouvelle génération.

Zed Run a attiré l’attention des médias, notamment celle du New York Times, suite à l’explosion des prix de vente des chevaux virtuels. Au lancement, début 2019, les cheveux se vendaient environ 30 dollars l’unité. Certains se vendent aujourd’hui plusieurs milliers de dollars, avec un pur-sang vendu à 125 000 dollars à la fin du mois d’avril et tout un lot, une écurie, pour 252 000 dollars.

Toutes les ventes reposent sur la technologie NFT, qui permet de prouver l’authenticité d’un objet numérique – souvent une image, un gif ou une vidéo, comme nous en avons déjà parlé plusieurs fois ici – et son propriétaire officiel. Mais les chevaux de Zed Run sont un brin différents : ce sont des “NFT qui respirent”, (des “breathing NFT”), selon Virtually Human Studio.

“Une NFT qui respire est un NFT qui a un ADN propre, explique au New York Times Roman Tiron, responsable des partenariats du studio. Il peut se reproduire, a une lignée, une vie propre. Il court, il a des gènes qu’il transmet et il vit sur un algorithme, donc il n’y a pas deux cheveux identiques.”

Différents facteurs vont distinguer les cheveux et leur prix : lignée, type génétique, taux de victoire. Les chevaux remontent tous à la première “lignée” créée par l’entreprise, nous apprend Sportico. Les résultats des courses, auxquelles on peut participer et sur lesquelles on peut parier pour quelques dollars ou plusieurs centaines avec son cheval, sont influencés par ces données, ainsi que par un algorithme propre à Zed Run.

Au total, 11 000 chevaux ont été vendus depuis le lancement du jeu et Zed Run met sporadiquement en vente de nouveaux étalons. Près de 8 000 autres sont élevés dans des écuries numériques. Fou et fascinant à la fois, tant le monde des cryptomonnaies vient se mêler à la réalité.