On a discuté avec un joueur professionnel de Pokémon

On a discuté avec un joueur professionnel de Pokémon

photo de profil

Par Jérémie Léger

Publié le

Discussion avec Hari, qui vous donne quelques clés pour véritablement devenir le meilleur dresseur.

Dresseuses, dresseurs, vous faites sûrement partie de ceux qui ont joué aux dernières versions de Pokémon Épée et Bouclier. Votre aventure est terminée, vous avez rempli votre Pokédex et vous souhaitez découvrir une nouvelle façon de jouer, en attendant les futurs DLC ?

À voir aussi sur Konbini

Pourquoi ne vous lanceriez-vous pas dans l’aventure compétitive de Pokémon ? D’autant que cette année, les championnats du monde officiels se dérouleront en Europe, à Londres, dans la capitale du pays qui a inspiré la région de Galar. Pour vous y préparer comme il se doit, nous avons fait appel à un expert du “Pokémon stratégique”.

Bien définir le format compétitif officiel

Thomas Gravouille, alias Hari, fait partie de l’élite des dresseurs, depuis plus de 5 ans. Meilleur joueur français en 2016, il continue aujourd’hui de s’illustrer parmi les plus grands. Présent sur YouTube et Twitch, son contenu est exclusivement centré autour des compétitions officielles de combats Pokémon.

Contrairement à ce que le jeu peut nous laisser penser, le format compétitif officiel Pokémon (VGC) n’est pas du combat solo à 6 contre 6, mais du combat duo à 4 contre 4, avec deux créatures sur le terrain. Le format 2 contre 2 est, selon moi, plus intéressant que le solo 6 contre 6, car en plus de proposer bien plus de stratégies et de diversité, le duo demande un effort intellectuel plus important”, affirme Hari.

Pokémon, un jeu plus complexe qu’il n’y paraît

Vous l’aurez compris, pour prétendre être le meilleur dresseur, il ne suffit pas de battre la ligue Pokémon ou d’avoir dans son équipe tous les Pokémon légendaires. Pour comprendre toutes les subtilités des combats, il vous faudra maîtriser les rouages d’un système de jeu relativement complexe.

N’ayez crainte, notre champion du VGC est là pour vous coacher et vous donner de précieux conseils pour vous lancer sereinement dans Pokémon. “Il n’est jamais trop tard pour commencer”, assure-t-il.

Premièrement, avant d’espérer toucher les étoiles, il faut évidemment connaître les bases.

“Pour progresser, il faut commencer par apprendre les éléments fondamentaux du jeu : la table des types, les attaques, leurs effets, les statistiques et les talents des Pokémon, mais aussi le fonctionnement primordial des mécaniques d’IV et d’EV. C’est fastidieux, mais Lampard n’est pas devenu entraîneur de Chelsea en une semaine.”

Ensuite, il faut se mettre dans le bain. Pour cela, rien de tel que de regarder des matchs au format officiel pour découvrir les différentes stratégies et comprendre les logiques de “mind game” (lire dans la tête de l’adversaire, pour agir en conséquence).

Partout dans le monde, il y a énormément de ‘top players’ qui proposent du contenu vidéo. En France, nous sommes deux sur le circuit officiel, Professeur FX et moi. Pas de secret, pour s’améliorer, il faut bouffer des matchs, les regarder sans forcément jouer dans un premier temps.”

Une fois la théorie assimilée, il est temps de passer à la pratique. Tous les joueurs professionnels vous le diront : la clé pour avancer une fois les bases assimilées, c’est l’expérience. Pour cela, il faut s’entraîner. Sur console, vous pouvez bien sûr élever vos propres Pokémon, mais pour ceux qui préfèrent la facilité, il existe sur Internet, des simulateurs de combat qui vous permettront de construire et de jouer les équipes de votre choix.

Cependant, dans un cas comme dans l’autre, Hari prévient :

Si vous avez des ambitions compétitives, ne vous mettez pas en tête de jouer votre propre équipe tout de suite. Elle sera forcément mal construite et on ne progresse pas avec une mauvaise équipe. Préférez les équipes d’emprunt proposées par le jeu ou celles créées par des joueurs d’expérience. Quand on commence, il est plus facile de voir ce qui fonctionne dans une bonne équipe, que de comprendre ce qui ne va pas dans une mauvaise équipe.”

Avec tous ces conseils, vous avez pris du galon et vous vous sentez prêts ? Dans ce cas, il ne vous reste plus qu’à franchir le cap de votre première compétition. “En dehors des Worlds, c’est open et il y en a partout en France. La seule contrainte, c’est d’oser s’inscrire.” Vous ne ferez sans doute pas les meilleures performances du premier coup, mais qu’importe. “L’important, c’est de jouer et surtout, de prendre du plaisir”, rappelle Hari.