Press F : le créateur du “code Konami” est mort

Press F : le créateur du “code Konami” est mort

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Par Pierre Bazin

Publié le

Le code a traversé 30 ans d'histoire du jeu vidéo.

Kazuhisa Hashimoto, programmeur du célèbre “code Konami”, est décédé cette semaine à l’âge de 61 ans. Son ancien employeur l’a annoncé hier via une déclaration, adressant ses condoléances à sa famille et ses proches.

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Malgré son travail sur de nombreux jeux de l’éditeur nippon, le nom de Hashimoto est longtemps resté dans l’ombre malgré l’héritage de plus de 30 ans qu’il laisse derrière lui. Le code Konami est un cheatcode devenu légendaire pour avoir été intégré à de nombreux jeux de l’éditeur. Il consiste en un enchaînement de touches à faire sur sa manette :

↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← → B, A, Start

Cet “Easter Egg” a survécu pendant plus de trois décennies et continue d’être une référence d’initiés dans la culture pop aujourd’hui. Le code Konami est apparu pour la première fois en 1986 via le portage NES de Gradius, un célèbre shoot ’em up, aussi appelé Nemesis en Europe. À l’époque, il permettait aux joueurs d’obtenir de nombreux power-ups, facilitant grandement la progression dans le jeu. Comme pour de nombreux cheatcodes, Hashimoto avait créé ce code car il jugeait le titre (à raison) trop difficile pour beaucoup de joueurs.

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Par la suite, le code Konami a été popularisé dans de nombreux autres jeux tels que le célèbre Contra (1988) où il permettait d’obtenir 30 vies supplémentaires. Il a ainsi perduré pendant plus de 30 ans de Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty (2001) à Castlevania: Lords of Shadows (2010).

Ce cheatcode a tellement marqué les esprits qu’il est devenu une référence globale pour toute l’industrie culturelle du jeu vidéo. En 2010, le livre Guiness des records l’introduit en tant que “code le plus utilisé”, dénombrant plus de 151 jeux où il apparaît. Plus récemment, on l’avait vu apparaitre comme référence cachée dans Anthem ou encore dans Fortnite où, pendant une période déterminée, il permettait de jouer à un petit mini-jeu dans le style Space Invaders.

Plus improbable encore : en 2012, pendant la campagne présidentielle, si vous tapiez le code Konami sur le site de François Bayrou, vous pouviez voir apparaître une animation cachée dans un style pixel art. De Gradius au MoDem, il n’y a qu’un pas, finalement.