Test : Bowser’s Fury, bien plus qu’une simple extension de Super Mario 3D World

Test : Bowser’s Fury, bien plus qu’une simple extension de Super Mario 3D World

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Par Arthur Cios

Publié le

En plus de lisser le jeu de Wii U, Nintendo offre un deuxième jeu Bowser’s Fury bien plus ambitieux.

Cela fait bizarre de jouer à Super Mario 3D World en 2021. Non pas que le jeu ait vieilli – il a eu le droit à un petit coup de lifting efficace et les récentes remasterisations de jeux bien plus anciens (Super Mario 64, Sunshine et Galaxy) ont prouvé que la nostalgie primait sur la qualité graphique.

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Mais maintenant qu’on a pu tester l’incroyable Super Mario Odyssey, le gameplay semble à première vue un peu en deçà. L’est-il vraiment ? Et son add-on Bowser’s Fury change-t-il la donne ?

Spoiler : oui.

Un jeu de plateforme 3D assez solide

Sorti sur Wii U en 2013, Super Mario 3D World avait été très bien reçu. Et pour cause, c’est un superbe jeu de plateforme en 3D. Il n’offre pas la richesse des jeux ouvertement 3D précédemment énoncés, mais il est devenu au fil du temps une référence de ce sous-genre.

L’auteur de ces mots n’avait que très peu joué à la première version. Assez pour remarquer qu’il a eu un beau lissage de graphisme, pas pour déplaire. Il y aura un peu d’aliasing, forcément, mais on reste sur des univers riches.

Les décors regorgent de détails et sont foncièrement très beaux, sans être accessoires pour autant. Et on trouve des gimmicks dans le gameplay qui permettent d’en profiter. On pense ici au costume de chat, qui en place d’avoir un design vraiment kawaii et des animations léchées, permet d’explorer l’univers, en grimpant au mur ou en actionnant des mécanismes. 

Finalement, la richesse du jeu – qui est plutôt long, mine de rien – réside dans sa capacité à offrir un gameplay unique à chaque niveau, des challenges assez intéressants et une aventure solide. Sans jamais être trop difficile, certes, mais clairement au-dessus de la mêlée quand on parle d’un jeu de plateforme. Mais ne nous voilons pas la face : il n’est pas parfait non plus.

Quand on sait ce dont le studio est capable sur la console, on peut être un peu déçus sur l’aspect du jeu. 3D World a un format un peu bâtard : ce n’est pas une 2D mais pas une 3D où l’on contrôlerait la caméra non plus. Ce qui provoque des situations particulières, notamment en multi, où le fouillis rend l’entreprise difficilement visible.

Heureusement, cela se compense par un gameplay à plusieurs très fun, loin d’être anecdotique. Déjà, parce que les jeux multi de la sorte se font encore trop rares, mais surtout pour cette notion de classement à la fin. Le fait d’être à la conquête des points pousse d’un côté à s’entraider pour finir les niveaux et de l’autre à se lancer dans une vraie course.

Le jeu donne l’impression d’avoir été conçu comme un jeu solo, dont le multi est cool. Ce qui n’est pas un problème en somme, simplement un constat.

Bowser’s Fury, un vrai deuxième jeu

Après quelques heures d’errance dans le monde des Libellas de Bowser’s Fury,, on se rend compte qu’on vient de démarrer un vrai jeu ; pas juste un add-on. C’est un titre presque à part, proche de Mario 64, ambiance 3D, contrôle de caméra et tout le tralala.

Pour résumer, on débarque dans un monde un peu sale, où le fils de Bowser vient nous demander de l’aide. Son père est possédé par un schmilblick sombre, qui le rend géant et le fait semer la zizanie sur les environs du lac Saudechat. Mario doit donc – attention – récolter tout un tas d’Astres Félins pour mettre à mal la grosse tortue.

Ce qui est intéressant, c’est qu’en plus de devoir se balader pour chercher les soleils, on doit braver la colère du Bowser géant. Outre les quelques séquences en mode combat de boss, on doit affronter l’espace de quelques minutes le titan qui se réveille, en mode furie, et balance des plateformes qui tombent du ciel et un rayon de feu craché par la bouche.

Des fois, on voit le truc venir ; parfois, on est pris par surprise. On doit avancer dans l’histoire, tout en contournant ce problème récurrent et agressif. Répétitif, peut-être, mais malin. Ce qui permet de mieux digérer ces attaques, c’est qu’elles permettent d’explorer davantage encore l’univers – certains blocs ne peuvent être cassés que par le feu de Bowser.

Face à ce Bowser géant, il faut soit attendre, soit trouver un gros soleil chat (oui), soit prendre une cloche géante et confronter le boss. L’idée est bonne, mais, pour le coup, trop redondante. C’est-à-dire que les mécaniques de combat sont les mêmes, tout au long du jeu. Aucune variation, rien. Un vrai mauvais point, mais qui demeure mineur face à ce qu’entreprend le mini-jeu.

Si l’on doit lui reprocher quelque chose, c’est mine de rien la monotonie de l’environnement. Il est riche et beau, certes, mais reste le même tout le long. Alors que les jeux 3D que l’on connaît offrent un univers par niveau ou par monde, ici, on est bloqués autour de ce lac. Et même si on essaie de changer le climat ou la structure des îles ici et là, cela n’enlève pas ce sentiment de tourner en rond. 

C’est donc une belle tentative, qui vaut le détour – si ça ne vous dérange de poser votre console de temps en temps.
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Résultat : B

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Proposer aux détenteurs d’un Switch de redécouvrir un titre pas assez reconnu est une bonne idée, surtout que le travail de lissage tient bien la route. Offrir en plus un tout nouveau jeu assez solide renforce la proposition. Dommage néanmoins que l’on tourne un peu en rond, surtout quand on est habitués aux jeux 3D traditionnels d’une richesse folle.
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Ce qui est cool :
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  • Le jeu original est malgré tout assez solide
  • Bowser’s Fury permet d’avoir un autre gameplay

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Ce qui est moins cool :
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  • Redondant
  • Franchement en deçà d’Odyssey

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