
(c) Shachihata
Au Japon, un tampon invisible pour lutter contre les agressions sexuelles
En une heure de commercialisation à peine, tous les exemplaires sont partis.
Si le Japon connaît un taux de criminalité extraordinairement faible, les agressions sexuelles envers les femmes dans les transports en commun, elles, existent bel et bien. Les agresseurs ont même un nom dédié : on les appelle les "tchikan".
Japan Times nous apprend qu’un fabricant de tampons, Shachihata, vient d’écouler en à peine une heure un lot de 500 tampons destinés à confondre les tchikan. Ils étaient vendus à 2 700 yens l’unité, soit environ 23 euros.
Le principe est le suivant : si elle est en mesure de le faire, la victime tamponne le bras ou la main de son agresseur. L’encre est invisible. Elle ne sera révélée que sous un faisceau ultraviolet précis (celui vendu avec le tampon), et pourrait s’avérer utile pendant l’interrogatoire d’un suspect.
S’il s’avère inefficace, le tampon aura au moins une fonction préventive. Il est jaune flashy et doté d’une petite chaîne. Sa simple présence sur un sac à dos pourrait dissuader certains agresseurs.
Cette idée de tampon a émergé… sur Twitter. Un débat agitait les communautés pour savoir quel type de méthode adopter face au "tchikan", lorsqu’un utilisateur a interpellé Shachihata pour suggérer l’idée du tampon invisible.
電車やバス等の公共交通機関や外出先での迷惑行為などに対し、「声をあげられない」「触れられたくない」「何らかの対策をしたい」というお声を反映したスタンプです。
— シヤチハタ株式会社 🐈【公式】 (@ShachihataBS) August 27, 2019
以下のシヤチハタ 公式サイトからご購入いただけます
▼迷惑行為防止スタンプhttps://t.co/h2JYgMBT0o#迷惑行為防止スタンプ pic.twitter.com/jPvkJxBW6N
Interrogée par Japan Times, une responsable d’un centre de prévention contre les agressions de la ville d’Osaka estime qu’il est encore trop tôt pour mesurer l’efficacité du dispositif. Elle souligne néanmoins l’extrême bon sens de cette initiative, qui pourrait avoir un impact important sur la société.
L’entreprise Schihata attend les premiers retours des client·e·s avant de lancer une nouvelle production.
Par Pierre Schneidermann, publié le 30/08/2019