À quoi sert le “trackpoint” ? On a enfin la réponse

À quoi sert le “trackpoint” ? On a enfin la réponse

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Par Julie Morvan

Publié le

Cette alternative au pavé tactile et à la souris a toujours été une grande énigme…

Ce bouton rond rouge vif trône peut-être au beau milieu de votre clavier. Vous l’avez testé, voire approuvé, ou bien lui vouez une profonde indifférence. Fruit de l’ingéniosité de Ted Selker, le “trackpoint” a été commercialisé par IBM dès 1992 sur ses modèles ThinkPad. Aujourd’hui, il est devenu le vaillant emblème des ThinkPad Lenovo et fête bientôt ses 30 ans sur nos ordinateurs portables. Mais peut-on vraiment parler de longévité ? Qui l’utilise encore aujourd’hui ?

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Nous avons lancé un appel à témoignages sur notre page Facebook et, comme d’habitude, vous avez été fidèles au poste. Il semblerait que vous soyez plusieurs à l’avoir privilégié aux autres modes de navigation, par le passé ou aujourd’hui encore… Voici donc une liste (non exhaustive) des profils qui ont tâté ou tâtent encore du trackpoint.

Les gamers du monde d’avant

Évidemment, ce petit bouton rouge ressemble à s’y méprendre à un mini-joystick. Sa surface rugueuse, non glissante, et sa sensibilité rendent l’expérience bien plus agréable. Au début des années 2000, c’était l’alternative parfaite à la souris.

Pour certains, le trackpoint est donc un souvenir de leur initiation aux jeux vidéo. Pour Gaël, il remonte à son enfance. Il nous explique l’avoir utilisé pour jouer à Adibou ou Rayman du haut de ses 5 ans. “Je crois bien que les souris de l’époque ne me plaisaient pas trop. Spontanément, je dirais que ça semblait plus intuitif.”

D’autres, comme Florian, n’ont pas perdu de temps et ont saigné plusieurs FPS avec ce petit bijou. Doom, Project IGI, Counter-Strike 1.6“Au début, c’était vraiment galère, mais à la fin on était devenu plutôt bons moi et mon frère ! C’est tellement de bons souvenirs !”, se rappelle-t-il. Une bonne alternative à la souris d’antan, cauchemar de tout gamer : “Aujourd’hui on a des souris de qualité ! À l’époque, les souris à boule, c’était une horreur ! Ça jouait le rôle de ramasse-miettes.”

Les photographes et les graphistes

La sensibilité du trackpoint a joué avec les nerfs de beaucoup d’entre vous, mais s’avère pourtant plus précise que le pavé tactile. Aitana confie par exemple n’utiliser que ce bouton pour retoucher très précisément des zones de ses clichés sur son ordinateur. Une tradition qui remonte à son père, ancien photojournaliste pour l’agence Reuters… qui ne jurait que par les ThinkPad 410 et leur célèbre bouton rouge.

“Mon père m’a conseillé le T410 et, dix ans plus tard, je l’ai encore !, nous confie-t-elle. Je me suis habituée à son trackpoint, c’est bien plus précis qu’une grosse souris pour retoucher des photos. Avec un tout petit mouvement, tu peux bouger la souris bien plus vite, il est parfait pour ça.”

Le fameux T410 d’Aitana.

Même constat du côté des graphistes : sur Photoshop et Illustrator, Dylan ne jure que par le trackpoint. “Pour le graphisme, c’est top, j’aime sa précision”, nous écrit-il. S’il a au départ dû se faire au trackpoint par défaut (le pavé tactile de son premier ordinateur était défectueux), il a fini par y prendre goût au fil des mois. “Quand je me suis mis au graphisme, son utilisation me paraissait évidente.”

Les pro pavé tactile… quand le pavé tactile les abandonne

Le trackpoint est aussi l’outil parfait pour réveiller son PC lorsque ce dernier se montre un peu capricieux. S’il arrive que le pavé tactile fasse parfois des siennes, le trackpoint reste toujours d’attaque sur le clavier et permet de relancer la machine, quoi qu’il arrive. “Quand mon touchpad bloque, ça permet de relancer et de trouver le curseur”, témoigne Arnaud. Trop habitué au pavé tactile, il ne se sert donc qu’en dernier recours de son loyal trackpoint. 

Bonus : les collectionneurs dans l’âme

Notre question semble aussi vous avoir donné des idées… Un certain Ta Ouane nous a ré-ga-lés avec sa toute nouvelle collection de trackpoints. Une idée qui lui est venue lorsqu’il est tombé sur notre poste, et qui s’est bien développée depuis. “Dans mon boulot, je désosse des Lenovo ThinkPad défectueux”, nous explique-t-il. Tous les PC qu’il désassemble finissent à la poubelle. Il s’est donc attelé à la collecte du petit bouton rouge emblématique, histoire d’en garder un souvenir. C’est beau.

Un aperçu de sa collection, qui ne cesse de s’agrandir

Si vous non plus vous n’avez jamais pu blairer votre pavé tactile, vous pouvez nous écrire à : hellokonbinitechno@konbini.com.