Ce qu’il faut savoir sur le petit Citroën Ami dont tout le monde parle

Ce qu’il faut savoir sur le petit Citroën Ami dont tout le monde parle

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

"Papa, achète-moi un scooter", "Non mon fils, je préfère te voir rouler en Citroën Ami".

Si vous suivez l’actu tech ailleurs que chez nous, vous passerez probablement votre chemin. Les autres, en revanche, n’auront peut-être pas vu passer cette petite voiture au design hors du temps sortie en fanfare la semaine dernière : le Citroën Ami 100 % ëlectric.

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En guise de préambule, petit point lexical : Citroën insiste sur le fait que ce n’est pas une voiture, mais un “objet de mobilité urbain”. Why not. Les performances principales, en effet, ne sont pas celles d’une voiture électrique classique : selon le constructeur, l’AMI affiche 75 km d’autonomie, une recharge complète en 3 heures, un moteur électrique de 6 kW et une vitesse de 45 km/h.

S’il fallait définir l’AMI avec une caractéristique fourre-tout : l’accessibilité. Et ce pour quatre raisons différentes : on peut la recharger sur du 220 volts (pas besoin d’installation spéciale, donc), on peut la conduire dès 14 ans sans permis, elle est automatique et coûte entre 6 000 et 7 360 euros selon le modèle (prime à la conversion incluse) avec possibilité de payer en “modulable”.

Avec ses dimensions, l’AMI semble inaugurer une lignée de ce que l’on appellera peut-être un jour les tiny cars (bal technologique ouvert en réalité par la Smart et l’ancienne Zoe de Renault) : avec des dimensions de 2,41 m de long, 1,39 m de large et 1,52 m de haut, elle se faufilera plus facilement qu’une voiture traditionnelle et n’a besoin que d’une demi-place de parking pour crécher.

Côté marketing, Citroën nous la vend comme “anti-conformiste” car le design, disponible en six personnalisations, est, il est vrai, totalement en rupture avec ce qui se fait. Le constructeur la qualifie volontiers d'”intelligente” du fait de l’agencement malin poussé à l’extrême, notamment avec les deux portes qui s’ouvrent dans le sens inversé.

Voilà pour le papier. Qu’en est-il du terrain ? Malheureusement, nous n’avons pas (encore) pu la tester, donc petit tour rapide des articles écrits par les confrères.

Turbo nous apprend qu’on se sent plutôt bien dans l’habitacle (big up pour les nombreuses parois vitrées), on peut faire des demi-tours incroyables grâce au braquage serré et on passe de 0 à 45 km/h en à peine 10 secondes. Bémol inattendu : le clignotant ne se désactive pas automatiquement après la manœuvre.

Le Journal du Geek nous rappelle que l’objet sort des usines marocaines et fait remarquer, à juste titre, qu’on ne pourra pas aller sur le(s) périph(s) avec, la voiture étant pensée pour les centres urbains.

Terminons ce petit tour d’horizon par cette sentence sociologique du Monde qui nous plaît bien : “Les premiers clients du démocratique AMI […] se recrutent cependant parmi les familles aisées vivant en zone périurbaine, qui préfèrent voir leurs enfants au volant d’une automobile sans permis qu’au guidon d’un scooter.”