Des colliers “anti-ondes 5G” s’avèrent être en réalité… radioactifs

Des colliers “anti-ondes 5G” s’avèrent être en réalité… radioactifs

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Par Anna Finot

Publié le

C’est l’arroseur arrosé.

Propagation du coronavirus, infertilité chez les personnes chauves, apparition d’un troisième téton… tout ça à cause de la 5G ? Pour certains, souvent bercés par le complotisme, ça ne fait aucun doute. Mais il y a aussi celles et ceux qui se questionnent, de manière plus ou moins rationnelle, sur son impact sanitaire ou environnemental. Pour l’heure, la science se montre plutôt rassurante en n’établissant aucun lien entre mauvaise santé et ondes 5G.

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Mais pour faire du profit sur les craintes de la 5G, tous les coups sont permis. Et des magouilleurs aux dents longues l’ont bien compris. Après avoir proposé une clé USB à un prix exorbitant pour protéger votre maison des ondes 5G, place aux “Quantum Pendant”. Il s’agit de colliers “fabriqués à base de minéraux naturels en Chine”, dont la pierre aiderait à améliorer notre santé, vitalité, circulation, force, harmonie, équilibre, endurance ou encore système immunitaire.

Selon les descriptions des sites de revente, l’amulette aurait surtout le pouvoir épatant de “renforcer le champ bioénergétique du corps pour se protéger des ondes électromagnétiques nocives”. Sauf que, pas de bol, pas sûr que ces pendentifs “quantiques” neutralisent vraiment les ondes 5G comme par magie…

C’est même l’effet inverse : ils s’avèrent en réalité dangereux pour notre santé. C’est ce que rapporte l’Autorité de sûreté nucléaire néerlandaise (ANVS) dans un rapport relayé par The Guardian. Une mise en garde d’autant plus flippante quand on voit que ces bijoux anti-magnétisme se déclinent (entre autres) en bracelets pour enfants.

Ces bijoux dégageraient un rayonnement ionisant, soit des émissions de radioactivité pouvant provoquer des dommages irréversibles sur le corps humain. “Seuls de faibles niveaux de radiation ont été mesurés sur ces produits spécifiques. Mais une personne portant un objet de ce type sur une période prolongée (un an, 24 heures sur 24) pourrait s’exposer à des niveaux de radiations supérieurs à la limite imposée aux Pays-Bas”, alerte l’ANVS, qui demande à ne plus les porter.

Un message clair mais qui n’empêche pas de retrouver le pseudo-bouclier en un clic sur des sites comme Amazon ou Aliexpress. Comptez entre 5 et 40 euros pour ces amulettes “protectrices”, mais prévoyez des “radiations ionisantes pouvant endommager l’ADN des tissus et causer des rougeurs”, rappelle l’ANVS.

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