Discord a supprimé des milliers de serveurs violents, criminels ou extrémistes en 2020

Discord a supprimé des milliers de serveurs violents, criminels ou extrémistes en 2020

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Par Pierre Bazin

Publié le

Le revers de la médaille du succès ?

Discord est un des logiciels de conversation qui a le plus “profité” de la pandémie. Autrefois outil de communication privilégié des gamers, le petit robot a enregistré des records d’affluence en 2020 suite aux annonces de confinement. Le logiciel a d’ailleurs attiré l’attention des plus grandes firmes, et on entend déjà parler de rumeurs de rachat à plusieurs milliards de dollars.

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L’entreprise derrière le logiciel a récemment publié un rapport de transparence. Affluence oblige, les rapports envoyés par les utilisateurs ont quasiment triplé, passant de 26 887 à 65 103 en 2020. Discord annonce ainsi avoir supprimé plus de trois millions de comptes avec le “spam” comme premier motif, suivi de la pornographie non consentie et du cyberharcèlement en troisième position.

Pour l’entreprise, la priorité a été mise sur les problèmes de cybercriminalité, incluant la pédocriminalité en ligne, le doxxing (attaques de serveurs) ainsi que les contenus extrémistes ou violents. Discord explique avoir priorisé “les problèmes les plus susceptibles de causer des dommages dans le monde réel”.

Outre les comptes, ce ne sont pas moins de 1 500 serveurs qui ont été supprimés car faisant la promotion de discours extrémistes, violents et d’incitation à la haine. Entre le premier et le second semestre de 2020 (et donc le début des confinements), c’est une augmentation de 93 % qui a été soulignée. Discord cite notamment dans son rapport des groupes proches de QAnon, annonçant avoir supprimé 344 serveurs liés à ce mouvement conspirationniste né aux États-Unis.

Quant à la cybercriminalité en général, ce sont plus de 6 000 serveurs qui ont été supprimés, soit une augmentation de 140 % par rapport à l’année dernière. Discord explique avoir fait de nombreux efforts dans la deuxième partie de l’année 2020, même si l’entreprise admet avoir été un peu dépassée au début face à l’affluence et à la montée des plaintes reçues.