AccueilInternet

Il n’y a qu’une seule femme dirigeante dans le Next40, le nouveau CAC 40 des start-up

Il n’y a qu’une seule femme dirigeante dans le Next40, le nouveau CAC 40 des start-up

avatar

Par Bertrand Steiner

Publié le

Le Next40 a été lancé le mardi 17 septembre à l'Élysée par Emmanuel Macron.

Ça y est, la start-up nation (re)prend son envol ! Fini les petits locaux où s’entassent des codeurs adeptes de thé matcha, hello les futurs pontes du CAC 40. Avec 5 milliards d’euros levés en 2019, la French Tech se porte bien. Elle peine pourtant à concurrencer les leaders de la scène internationale (originaires des États-Unis, de Chine et du Royaume-Uni pour les plus importants). Pour remédier à cela, l’État va venir à leur aide.

À voir aussi sur Konbini

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a ainsi déclaré dans un communiqué :

“Dans la course aux leaders technologiques, la France a pris du retard. Nous devons faire émerger des géants du numérique français ou européens comparables aux géants américains ou aux géants chinois. Ce sont eux qui créeront les emplois et la croissance de demain, et assureront notre souveraineté technologique et donc politique.”

Dans cette optique, le président de la République a annoncé ce mardi 17 septembre, à l’Élysée, devant tout le gratin de la tech française, une série de mesures pour favoriser la croissance des entreprises du numérique.

Parmi elles, le lancement du Next40, une sélection des 40 entreprises technologiques qui représenteront la French Tech de demain. Annoncé lors de l’édition 2018 de Vivatech par le secrétaire d’État au numérique de l’époque, Mounir Mahjoubi, “l’indice” Next 40 regroupera des acteurs très connus du grand public et d’autres clairement méconnus, comme Finalcad par exemple.

Pour parler chiffres, 5 milliards d’euros ont été mis de côté par l’État, qui les investira en majeure partie dans ces 40 entreprises dans les trois années à venir.

Pour mieux nous présenter le Next40, Les Échos ont créé une très belle infographie synthétique, retraçant la date de création de chacune des 40 entreprises, l’importance de leurs levées de fonds, leur secteur d’activité ou encore le sexe de leur dirigeant.

On y apprend que la start-up la plus importante est Deezer avec 440 millions d’euros levés (et valorisée à plus d’un milliard d’euros), tandis que le Petit Poucet de la formation est JobTeaser avec “seulement” 18 millions d’euros levés.

Si le spectre des secteurs d’activités pris en charge par le Next40 est extrêmement large, allant du divertissement (avec l’éditeur de jeux vidéo Voodoo) à la fintech, en passant par l’e-commerce et la publicité, la majorité des jeunes pousses gravitent autour du secteur des services. Certains acteurs sont seuls dans leur catégorie, comme Doctolib, la plateforme de réservation de rendez-vous médicaux.

Mais surtout, ce qui saute aux yeux, c’est le manque de diversité au sein des dirigeant·es. Frichti est la seule des 40 entreprises à être dirigée par une femme. La start-up de restauration a été cocréée par Julia Bijaoui, 30 ans. La tech française serait-elle, elle aussi, victime des discriminations de genre ? Un ratio de 39 hommes pour 1 femme va plutôt dans ce sens.