Jeff Bezos va donner 10 milliards de dollars pour la Terre

Jeff Bezos va donner 10 milliards de dollars pour la Terre

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Le patron d’Amazon à New Delhi en janvier dernier (c)
Sajjad HUSSAIN / AFP

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Par Konbini Techno

Publié le

Et ce n'est qu'un début, affirme l'homme le plus riche de cette même planète Terre.

Tandis que Bill Gates et Mark Zuckerberg tentent d’éradiquer les maladies de la surface du globe, l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, fondateur du géant du commerce en ligne Amazon, a annoncé la création d’un “Fonds Bezos pour la Terre” afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique. 

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Sur son compte Instagram, lundi, il explique qu’il doterait personnellement ce fonds de 10 milliards de dollars “pour commencer”. Les premières sommes seront octroyées dès cet été.

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Today, I’m thrilled to announce I am launching the Bezos Earth Fund.⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣ Climate change is the biggest threat to our planet. I want to work alongside others both to amplify known ways and to explore new ways of fighting the devastating impact of climate change on this planet we all share. This global initiative will fund scientists, activists, NGOs — any effort that offers a real possibility to help preserve and protect the natural world. We can save Earth. It’s going to take collective action from big companies, small companies, nation states, global organizations, and individuals. ⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣ I’m committing $10 billion to start and will begin issuing grants this summer. Earth is the one thing we all have in common — let’s protect it, together.⁣⁣⁣ ⁣⁣⁣ - Jeff

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Cette somme représente 7,7 % de sa fortune personnelle, estimée à 130 milliards de dollars par Forbes.

Cette initiative mondiale financera des scientifiques, des militants, des ONG – soit tout effort qui offre une réelle possibilité d’aider à préserver et à protéger le monde naturel“, a ajouté le patron d’Amazon.

Nous pouvons sauver la Terre“, a-t-il affirmé dans ce message accompagné d’une photo de la planète, plaidant pour “une action collective des grandes et petites entreprises, des États, des organisations mondiales et des individus […]. La Terre est la seule chose que nous ayons tous en commun. Protégeons-la, ensemble“.

Des projets ambitieux avaient déjà été formulés par le passé : Jeff Bezos avait déjà promis qu’Amazon atteindrait la neutralité carbone en 2040, avec 10 ans d’avance sur les engagements de l’accord de Paris. Mieux encore : le grand patron est aussi le fondateur de la société spatiale Blue Origin, dont l’un des buts est de développer l’activité humaine dans l’espace, notamment sur la Lune, pour alléger la pollution sur Terre.

Cette annonce survient 20 jours après que 300 employés d’Amazon ont signé des critiques contre leur groupe, notamment au sujet de sa politique environnementale.

Des millions de tonnes d’équivalent CO2

Amazon, qui a bâti son succès sur un énorme réseau logistique de transport routier pour assurer des livraisons de plus en plus rapides, est un gros producteur de gaz à effet de serre, les principaux responsables du changement climatique.

Les fermes de serveurs d’Amazon, qui a fait du cloud (informatique dématérialisée) une autre source très importante de profits avec Amazon Web Services, sont elles aussi extrêmement gourmandes en énergie.

Selon la plateforme en ligne Climate Watch, les 44,4 millions de tonnes d’équivalent CO2 produites chaque année par Amazon représentent un peu plus de 10 % des émissions annuelles totales de la France.

C’est dans ce contexte qu’Amazon a été la cible de plusieurs actions visant à dénoncer la surconsommation et les conséquences écologiques du “Black Friday” en novembre, une des grandes journées de promotion qui contribuent aux revenus colossaux de la multinationale.

Géants de l’internet, du pétrole ou de l’agroalimentaire multiplient les promesses de réduire leur empreinte environnementale et de s’adapter à une économie bas carbone. Mais les spécialistes préviennent que nombre de ces annonces relèvent davantage du “greenwashing” (écoblanchiment).

“Le greenwashing, c’est de la désinformation, un brouillage de la réalité”, soulignait la patronne de Greenpeace Jennifer Morgan en janvier à Davos, “compte tenu de l’urgence climatique, nous n’avons plus de temps pour le baratin ou l’hypocrisie”.

Konbini Techno avec AFP