Une association d’épileptiques se fait attaquer à coups de tweets stroboscopiques

Une association d’épileptiques se fait attaquer à coups de tweets stroboscopiques

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Par Konbini Techno

Publié le

La Fondation américaine de l'épilepsie a indiqué avoir porté plainte à la suite de l'attaque.

La Fondation américaine de l’épilepsie a indiqué avoir déposé plainte après une série d’attaques sur son fil Twitter à coups de messages clignotants destinés à provoquer des crises chez les personnes atteintes de la maladie.

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Vidéos et gifs lumineux

Ces attaques, menées notamment au moyen de vidéos et gifs contenant des lumières stroboscopiques, ont “délibérément ciblé” le mois national de sensibilisation à l’épilepsie, en novembre, lorsque le nombre de malades susceptibles de consulter le compte était “le plus important“, a précisé lundi l’Epilepsy Foundation sur son site.

Cela met en avant leur “caractère répréhensible“, dénonce la représentante légale de l’association Allison Nichol dans le communiqué. “La Fondation coopère pleinement avec les autorités et compte utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire en sorte que les auteurs de ces actes en soient tenus responsables“.

Bien que le nombre de personnes atteintes d’épilepsie photosensible soit réduit, les conséquences peuvent être relativement graves“, explique de son côté Jacqueline French, médecin en chef de l’association.

Une attaque similaire en 2016

Beaucoup ne sont même pas conscients de leur photosensibilité avant de faire une crise“. L’Epilepsy Foundation souligne que ces attaques sont “similaires” à celle dont a été victime en 2016 un journaliste de Newsweek

Selon les enquêteurs, Kurt Eichenwald avait reçu sur son compte Twitter un message avec une lumière stroboscopique afin de le punir de ses critiques visant Donald Trump. 

Handicapé pendant plusieurs jours après sa crise, notamment pour parler ou se servir de sa main gauche, le journaliste avait indiqué avoir reçu dans les semaines ayant suivi l’incident une quarantaine d’autres messages lumineux.

L’auteur de la première attaque, John Rayne Rivello, un ancien militaire, devait comparaître lundi devant un tribunal de Dallas, au Texas, mais son audience a été reportée au 31 janvier. Il devrait plaider coupable d’agression avec circonstances aggravantes.

Konbini Techno avec l’AFP.