Le très hype constructeur hollandais de vélos électriques VanMoof est furibond et vient de le faire savoir dans un communiqué de presse. Son tout premier spot publicitaire vient d’être retoqué par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) qui, entre autres missions, veille à la déontologie des pratiques publicitaires en France.
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La (très belle) publicité de VanMoof n’y allait pas de main morte. Il s’agit d’un plan de 45 secondes montrant la carrosserie d’une très belle bagnole dont les reflets sont, eux, beaucoup moins sexy. Dans leur belle brillance, ils révèlent l’envers du décor : pollution des centrales à charbon, embouteillages, accidents. La belle bagnole fond, se transforme en VanMoof clinquant neuf, allégorie du futur. Fin de l’estocade.
Le motif de refus communiqué par l’ARPP à VanMoof est on ne peut plus clair : certains plans “discréditent le secteur automobile […] tout en créant un climat d’anxiété”.
La marque ne le dit pas explicitement, mais ça transpire entre les lignes : l’ARPP serait à la botte de l’industrie automobile, aurait censuré la pub pour cette raison… surtout en cette période post-Covid, où il faut absolument relancer la consommation d’un secteur sinistré. D’ailleurs, comment expliquer que le spot est passé comme une lettre à la poste en Allemagne et aux Pays-Bas ?
Stéphane Martin, président de l’ARPP, balaie l’accusation d’un coup de pédales et a plaidé sa cause auprès de Franceinfo : “C’est un grand classique d’attaquer l’indépendance que l’on a de fait et d’essayer d’obtenir de l’espace et de la médiatisation gratuite, en criant à la censure […]. Il ne faut pas tomber dans la facilité d’un dénigrement quand on a juste à promouvoir son produit.”
Quoi qu’il en soit, good game pour VanMoof : la censure est le meilleur moyen de faire parler de soi, preuve en est avec ces lignes. La publicité promouvait deux modèles sortis très récemment : les VanMoof S3 et X3.
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