Voici les applis russes et chinoises que vous utilisez (peut-être) au quotidien

Voici les applis russes et chinoises que vous utilisez (peut-être) au quotidien

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Par Victoria Beurnez

Publié le

Attention, elles traînent toutes quelques petites casseroles...

Côté ??

On ne vous apprend sûrement rien en vous parlant de TikTok, l’appli préférée des ados qui se filment en train de réaliser des petites chorégraphies sur de la musique ou des répliques de film. L’application, développée par l’entreprise ByteDance, aurait plus de 500 millions d’utilisateurs actifs par mois.

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Mais TikTok traîne son lot de boulets. Fin 2018, le Roi des rats avait révélé dans une vidéo des graves dérives sur l’application, notamment la présence de pédophiles. Début 2019, la société a dû payer une amende record de 4,7 millions de dollars aux États-Unis pour récupération de données, notamment celles d’enfants mineurs.

Récemment, on apprenait que l’État islamique s’était servi de TikTok pour diffuser des vidéos de propagande. ByteDance, start-up chinoise estimée à 75 milliards qui édite l’appli, travaille notamment sur la gestion de contenus qui auraient pour but de perfectionner l’apprentissage automatique…

Continuons avec le célébrissime Wish. L’application de vente chinoise est devenue un vrai temple du e-commerce et vaudrait aujourd’hui plus de trois milliards de dollars. Wish propose pléthore d’objets, de l’aiguille douteuse pour percer l’oreille au mini smartphone vraisemblablement dénué d’utilité (sauf pour votre maison de poupée connectée).

Les vidéos YouTube “déballage de produits Wish” ont d’ailleurs beaucoup de succès. Mais le site est surtout connu pour ses arnaques : bien souvent, la déception est grande à la réception du colis. S’acheter un vêtement pour quelques euros et recevoir sa version “taille pour chat” est monnaie courante. Pourtant, Wish revendiquerait aujourd’hui plus de 300 millions d’utilisateurs.

Côté ??

Vous vous en souvenez peut-être : il y a quelques semaines, une déferlante de fausses personnes âgées avait inondé les réseaux sociaux. C’était l’épisode FaceApp, une application mobile russe qui propose de vieillir votre visage. Gratuitement, certes, mais on payait tout de même le prix de la reconnaissance faciale et du destin hasardeux des données, et ça avait un peu inquiété les quelque 100 millions utilisateurs rassemblés en à peine quelques jours.

On termine ce tour d’horizon sur un registre bien plus sérieux, avec la messagerie cryptée russe Telegram, souvent utilisée dans un souci de confidentialité (entre dick pics et autres trafics), qui est très populaire. Mais elle aussi traîne sa petite casserole : la fuite de données, survenue en octobre 2018, avait terni l’image de cette application qui se veut totalement sécurisée.

En gros, la version desktop (sur ordinateur) de l’application a révélé une faille qui permettait potentiellement aux hackers de géolocaliser les utilisateurs avec leur adresse IP. Pas très adapté quand on veut rester anonyme. Et ce n’était pas la première faille de l’application : en 2016, un expert en sécurité a révélé que les messages copiés-collés sur l’application (que ce soit en note privée ou dans les conversations) étaient sauvegardés dans un fichier.

Le nombre d’utilisateurs de Telegram avait connu une sacrée hausse lors de la panne mondiale de Facebook : l’entreprise revendiquait 3 millions de nouveaux en un soir. Aujourd’hui, elle disposerait d’un peu plus de 200 millions d’utilisateurs.