AccueilInternet

On a trouvé la chose la plus satisfaisante à tripoter au monde

On a trouvé la chose la plus satisfaisante à tripoter au monde

avatar

Par Emma Couffin

Publié le

Un bonheur quotidien pour nos dix doigts.

Il y a une semaine, le site stress-zero.fr (aucune affiliation, promis) a proposé de nous envoyer quelques fidgets à tester. Notre amour de la low-tech étant illimité, nous n’avons pu décliner l’offre.

À voir aussi sur Konbini

Réputés pour leur vertu antistress, certains de ces objets ont séduit, d’autres pas. Mais, au beau milieu des Pop It, slime et autres pâtes à prout, un fidget a su capter l’attention de nos dix doigts : le cube infini (ou infinity cube pour nos comparses anglophones).

Composé de huit petits cubes, divisé en deux colonnes de quatre dés parfaitement alignés, ce petit objet est le remède antistress à se procurer absolument. C’est en tout cas la conclusion qu’en ont tiré bon nombre d’employé·e·s de Konbini.

Si bien qu’un de nos collègues, Thomas, survolté et bon samaritain, s’est empressé d’offrir une dizaine de ces cubes infinis (pour 22 euros seulement !). Récit.

S’occuper l’esprit en toute détente

Le cube infini est le résultat d’un mariage heureux. Ce rejeton hybride qui rappelle le Rubik’s Cube par sa forme et évoque le côté relaxant d’une pâte à prout ne requiert en effet aucune expertise. “J’ai jamais réussi à faire un Rubik’s Cube, c’est beaucoup trop cérébral, là, c’est juste machinal”, nous confie Henri.

Tou·te·s lui reconnaissent son pouvoir relaxant. “Le but est de faire le truc le plus smooth possible”, juge Thomas, le désormais célèbre initiateur de cette campagne de bien-être. “Ça évacue fortement le stress au travail”, confirme Henri. D’un geste mécanique, Louis manipule le fidget avec aisance : “C’est une vraie dinguerie : il est plaisant à avoir en main, le geste est hyper fluide.”

Si elle n’est pas une activité en soi, la manipulation du cube infini est un bon moyen de s’occuper l’esprit : “Parfois, quand j’ai pas le cube en réunion, ça me manque”, confirme Thomas. “Quand je fais mon montage, je décroche toutes les trois secondes mais là, comme ma main est active, j’ai pas l’impression de faire mon montage de manière passive”, ajoute Constance.

Et c’est probablement ce geste mécanique incessant, quasi chorégraphique, qui crée une véritable addiction chez certain·e·s. “C’est une sorte de cycle infini, hypnotisant. Le mécanisme est marrant à regarder”, confie Louis.

Il existe plusieurs types de fidgets, du plus léger, en plastique, au plus lourd, en métal. Or, la satisfaction procurée tient tout autant du mouvement cyclique que du poids de l’objet : “Plus le fidget est lourd, plus le mouvement est fluide”, déclare Nathan. “La lourdeur du métal donne un ancrage, les cliquetis de la rotation des carrés créent un rythme”, précise Antonin. “Tout le monde préfère le lourd”, conclut Clothilde.

Un objet thérapeutique ?

Si Thomas avance qu’il s’agit peut-être d’un effet de mode (“C’est comme le hand spinner, ça va passer”), il nous lâche quand même qu’il ne pourrait plus vivre sans lui : “Aujourd’hui, il me suit partout, il est dans mon sac banane, coincé entre mon ventilateur de poche et mon porte-monnaie.”

Ce n’est pas tout. Selon Thomas (encore lui !), ce cube serait un outil efficace pour tronquer la pause clope contre une pause fidget : “Ce qui me manque depuis que je suis passé à la vapoteuse, c’est le geste. Là, j’ai quelque chose à faire avec les mains, donc je ressens moins le manque.”

Antonin précise, d’un ton philosophe : “Le fait que l’on puisse le changer de forme de manière continue permet une linéarité de la pensée.”

Si on lui reconnaît nombre d’avantages, le cube infini présente toutefois quelques limites. Non seulement il est un nid à bactéries, mais le bruit des cliquetis incessants peut en énerver plus d’un·e. “Ça fait un bruit de clavier non-stop, qui peut être un peu relou. J’arrête juste avant que les gens soient énervés”, déclare Thomas.

Si Constance reconnaît qu’elle “déteste quand c’est quelqu’un d’autre qui le fait”, le bruit fait toutefois partie de la thérapie : “J’aime juste quand c’est moi qui le fais, le bruit accompagne le mouvement.”

Inutile, ludique ou carrément thérapeutique, chacun y trouve finalement son compte.

Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com