Marre du combo masque, lunettes et buée ? On a la solution !

Marre du combo masque, lunettes et buée ? On a la solution !

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(c) Johner Images / Getty

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Les binoclards de la rédaction sont formels : c’est bluffant !

Des petites bandelettes adhésives pour lutter contre la buée et éviter que le masque ne glisse ? C’était la promesse fabuleuse d’un produit américain, le Cabeau Tape, et nous l’avons testé. Voici notre verdict, au jour le jour. Spoiler : CE PRODUIT EST COMPLÈTEMENT OUF !

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24 août, 12 h 55 : je reçois un mail d’un collègue. Un communiqué de presse obscur en anglais, qui propose de tester des bandelettes low-tech révolutionnaires dont personne n’a entendu parler. J’ai l’impression d’être dans Téléshopping, je marque le mail comme “Lu” et passe à autre chose.

25 août, 13 h 28 : je m’achète un nouveau masque en tissu. La buée sur les lunettes est plus brumeuse que jamais, mon masque n’arrête pas de glisser. Je repense aux bandelettes. J’aurais peut-être dû donner suite.

25 août, 13 h 48 : je rouvre le mail et demande finalement à tester le produit. Après tout, qu’ai-je à perdre, si ce n’est de maigres espoirs qui s’envoleront ? Ça commence mal. Le formulaire d’envoi a l’air 100 % fait pour les Américains. Je renseigne quand même mon adresse française en forçant un peu.

31 août, 11 h 03 : UPS toque à la porte. Contre signature, il me remet une petite enveloppe avec les bandelettes dedans ! Le masque du livreur a l’air de glisser, ça me fait de la peine pour lui, et je me dis que je tiens peut-être un trésor. J’ouvre le paquet comme un gamin. Le produit se présente comme un gros rouleau de ruban adhésif avec 200 stickers collés bout à bout. Ça fait très Castorama.

31 août, 11 h 10 : fort de deux bandelettes collées sur la partie supérieure, je descends exprès dans la rue pour pavaner. Miracle : la buée de mes lunettes a complètement disparu et le masque ne glisse pas une seule fois. Gros problème : mon masque en textile est vert, et les bandelettes blanches sont très très visibles, comme le nez au milieu de la figure. J’ai peur que les gens me matent chelou parce que ça fait quand même un peu momie en PLS. Au bout de dix minutes, les appréhensions disparaissent. C’est comme si les bandelettes avaient toujours été là et faisaient partie de moi (j’exagère un peu, c’est pour la dramaturgie).

31 août, 11 h 15 : d’habitude, j’ai la fâcheuse tendance à enlever mon masque pour éternuer dans mon coude (je sais, ce n’est pas bien). Là, c’est plus trop possible, parce que le masque est bien fixé. Olivier Véran serait heureux de l’apprendre.

31 août, 11 h 21 : j’ai soif. Comment je fais ??? Pas le choix, je dois délicatement enlever le masque pour boire. Pour la première fois, je décolle les bandelettes de la peau. Ça fait un peu mal car elles étaient sacrément bien collées. Je prends sur moi en me disant que c’est quand même moins désagréable qu’une séance d’épilation.

31 août, environ 18 heures : la marque assure que les bandelettes peuvent être décollées et recollées au moins trois fois. C’est vrai. Comme je suis un peu radin, je monte jusqu’à 5. Attention, il faut avoir les doigts propres et désinfectés pour manipuler tout ça. Sinon Olivier Véran ne sera pas content.

1er septembre, 10 h 15 : ces bandelettes sont une réussite totale. Un doute m’assaillit ? Et si ça ne marchait que chez moi parce que, mettons, il y a une coïncidence cosmique, j’ai le bon masque, la bonne peau et du placebo ? Pour en avoir le cœur net, j’amène les bandelettes au travail. J’expose les faits, et trois collègues manifestent leur intérêt. Au bout de dix minutes, ils sont unanimes : plus de buée et le masque ne glisse plus. Comme moi, ils porteront avec joie leurs bandelettes toute la journée et je me dis que je suis peut-être devenu leur héros mais qu’ils n’oseront jamais me l’avouer. Bonus : au boulot, on a des masques chirurgicaux blancs. Résultat, les bandelettes se voient beaucoup moins.

1er septembre, 10 h 31 : dilemme. La machine à café est un lieu important pour le lien social. Surtout un jour de rentrée. Mais boire un café m’obligerait à décoller les bandelettes, c’est un peu chiant. Fondamentalement sociable, j’opte pour le café, j’estime que le bénéfice est supérieur au coût.

1er septembre, 19 h 03 : ce mini-test touche à sa fin. Je dois affronter la vérité toute crue en face : ces bandelettes sont géniales, mériteraient de gagner le concours Lépine, et si j’étais au chômage, je m’empresserais de les importer en France pour monter un business et devenir riche. À bon entendeur. J’aime d’autant plus ces bandelettes que je préfère de loin la low-tech à la bling-bling tech (coucou le masque connecté).

En revanche, je ne sais pas si, sur le long terme, ces bandelettes abîment la peau (ce serait ballot, déjà qu’on risque des problèmes de “mascné”). La marque assure qu’elles sont approuvées par les dermatos, mais entre nous, on sait qu’il est extrêmement facile de pipeauter là-dessus.

3 septembre, 14 h 54 : une collègue sourcilleuse mais bien intentionnée qui relit l’article avant publication me fait savoir que des sutures adhésives, beaucoup moins chères, feraient tout aussi bien l’affaire. Je la prie de tester, ce qu’elle fait. Résultat, ce système D fonctionne, avec quelques petits bémols. C’est un peu fastidieux à découper, ça colle et ça se recolle moins bien (essais effectués sur un masque chirurgical) et c’est moins pratique de refourguer quelques échantillons à ses potes dans la panade.

  • Le paquet de 200 bandelettes coûte 14,99 dollars, hors frais d’expédition.
  • Nous ne touchons aucune commission.
  • Faites bien attention à avoir les doigts propres.
  • La marque assure qu’avec quatre bandelettes, il est possible de fixer complètement le masque et d’enlever le cordon, très utile pour ceux qui auraient mal aux oreilles. N’ayant pas mal aux oreilles, nous l’avons juste essayé 2 secondes, ça semble plutôt bien marcher.

Cet article vous a sauvé la vie ? Ou pas du tout ? En vrai, peu importe, écrivez-nous à hellokonbinitechno@konbini.com