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Bip, bip ! Voici un boîtier électronique pour faire respecter la distanciation sociale

Bip, bip ! Voici un boîtier électronique pour faire respecter la distanciation sociale

Image :

(c) Ubudu

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Déjà 10 000 travailleurs en France s'apprêtent à porter ce bracelet mis au point par une société française.

Depuis 2011, la société française Ubudu, située à Paris, commercialise des solutions de géolocalisation pour les professionnels. L’arrivée du Covid-19 et les mesures de “distanciation sociale” qui en découlent ont poussé la société à mettre au point un nouveau produit : le Ubudu Social Distancing Assistant (SDA).

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Le pitch du produit tient en une phrase : le SDA est un boîtier électronique qui vibre ou qui bipe pour vous avertir quand vous vous approchez trop près d’un·e collègue. Il est possible de régler la distance à respecter. Le SDA pèse 68 grammes, possède une autonomie de 24 heures, se recharge en USB-C, est commercialisé à partir d’aujourd’hui et coûte 48 euros HT.

Le SDA carbure à la technologie de l’Ultra Wideband (UWB), l’ultra large bande, en français. La finesse des mesures (de l’ordre d’une dizaine de centimètres à la milliseconde près) est obtenue, en grande partie, grâce à la vitesse des transmissions radio, qui peuvent passer sous la nanoseconde.

Mais pourquoi utiliser des boîtiers supplémentaires, plutôt qu’une technologie que tout le monde possède déjà, le Bluetooth, implémenté dans tous nos smartphones ?

Contacté par Konbini techno, François Kruta, cofondateur et PDG d’Ubudu, explique que l’UWB offre des résultats bien plus fins. Le Bluetooth, moins précis, possède notamment des problèmes de réverbération des ondes, engendrant beaucoup trop de faux positifs… ou pas assez. Bref, des résultats erronés. Pour l’heure, l’UWB n’est implémenté que sur un seul téléphone portable disponible dans le commerce : l’iPhone 11.

Outre les alertes de prévention en temps réel, le SDA permet aussi de voir, sur une échelle de temps passé, qui a été en contact avec qui pour, éventuellement, remonter une chaîne de contamination. À (bien) plus petite échelle, il s’agit d’une forme de contact tracing, un dispositif technologique dont tout le monde parle depuis des semaines.

Ubudu affirme que 10 000 boîtiers auraient déjà été précommandés. Ils permettront d’accompagner ces premiers clients quand la France et les autres pays entameront leurs différentes phases de déconfinement. Les clients ? Tout type d’entreprises, dont les salariés ne peuvent pas faire de télétravail et doivent se rendre dans un lieu physique.

François Kruta voit plus loin : “Dans les deux mois à venir, on pourrait imaginer produire plusieurs centaines de milliers d’éléments pour une commercialisation world wide. On veut en livrer au plus grand nombre, à un tarif accessible. On veut vraiment éviter qu’on en arrive à mettre du plexiglas entre les gens.”

Quid du RGPD et du respect des données personnelles ? Notre interlocuteur précise : le SDA est avant tout un objet préventif. Si l’entreprise active l’option contact tracing, alors les salarié·e·s devront être mis·e·s au courant. Dans ce cas, les données seront stockées de manière totalement anonyme sur un service cloud proposé par Ubudu. Les boîtiers, eux, ne stockent aucune information.