Cette clé USB méga reuch est censée vous protéger des ondes 5G

Cette clé USB méga reuch est censée vous protéger des ondes 5G

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Et voilà la bête : avec son corps en cristal, son disque magique, et la bulle protectrice autour de la maison !

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Elle disposerait d'un "catalyseur avec holographie quantique". Mais bien sûûûûr !

Les antennes 5G font peur à certains, car les ondes seraient néfastes pour la santé. Pour d’autres âmes, bercées par le complotisme, elles seraient même responsables de la propagation du coronavirus. Les craintes des premiers sont-elles fondées (passons sur celles des seconds, complètement extravagantes) ? Pour l’heure, la balance des scientifiques penche nettement vers le non.

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En tout cas, des magouilleurs ont senti le filon de la peur et décidé d’en tirer profit. Une entreprise britannique spécialisée en sécurité informatique, Pen Test Partners, s’est procuré une clé USB vendue 300 livres sterling (environ 330 euros), censée protéger ses utilisateurs des ondes 5G. Piqués au vif, les ingénieurs de la boîte se sont adonnés à une poilante partie de reverse engineering – une auscultation du matériel pour comprendre de quoi il en retourne.

Car sur le papier, la clé BioShield, outre son corps forgé dans le cristal, a de quoi retenir l’attention : sa technologie reposerait sur un “catalyseur avec holographie quantique”, qui permettrait la formation d’une “bulle” protectrice autour d’elle. Under the Dome à la maison.

Verdict technique des ingénieurs après le démontage : il s’agit d’une vulgaire clé USB de 128 Go, dont on n’est même pas certain qu’elle soit pleinement fonctionnelle. La petite partie ronde, censée constituer le cœur de cette petite bombe tech, n’est qu’un sticker qui, comme presque tous les stickers low tech de la planète, ne revêt qu’une seule fonctionnalité : coller.

Verdict commercial : cette clé vaut moins de 10 euros dans le commerce.

Pour enfoncer la clé le clou, la BBC s’est fendue d’une prise de contact avec le revendeur officiel, lequel n’en a pas démordu, affirmant grosso modo que les reverse ingénieurs avaient mal bossé et que cette clé avait été mise au point après beaucoup de recherches scientifiques.