Il y a maintenant des petits robots qui peuvent se reproduire entre eux

Il y a maintenant des petits robots qui peuvent se reproduire entre eux

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© Université du Vermont

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Par Nina Iseni

Publié le

Bienvenue dans l’univers fabuleux des xénobots.

En 2020, une équipe de scientifiques de l’université Tufts dans le Massachusetts était parvenue à créer des xénobots, considérés comme les premiers robots vivants, à partir de cellules d’embryon de grenouille. De forme circulaire et d’une taille n’excédant que rarement le millimètre, ces organismes artificiels sont composés d’amas de cellules et n’ont ni système digestif, ni neurones. Les xénobots sont par ailleurs censés se désintégrer de façon naturelle en deux semaines environ.

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À l’époque, la découverte de ces nouveaux organismes était déjà considérée comme un événement dans le monde de la recherche scientifique. C’était sans compter sur une nouvelle étude, parue à la fin du mois de novembre dans la publication PNAS, qui vient apporter des informations inattendues et insolites quant à leur processus de reproduction.

La naissance d’un “bébé xénobot”

Ces organismes peuvent en effet s’auto-reproduire, apprend-on de The Guardian. Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université du Vermont, les xénobots peuvent avoir une “progéniture” en se collant à des cellules indépendantes et en créant de nouveaux amas. C’est ce qu’on appelle la réplication, et plus précisément “l’autoréplication cinétique”.

Selon le journal britannique, l’équipe de chercheurs a découvert ce processus extraordinaire en observant les xénobots en activité dans des boîtes de Petri contenant de l’eau d’étang ainsi que des cellules indépendantes d’embryon de grenouille. Alors qu’ils “nagent” dans cette eau, certains xénobots entrent en collision avec les cellules indépendantes et se regroupent ensuite en piles, explique le professeur Josh Bongard, co-auteur de l’étude. Si cette pile est assez large, elle forme un nouvel organisme, un “bébé xénobot”.

Un petit pas pour les xénobots, un grand pas pour la science

Les chercheurs expliquent que, habituellement, les xénobots ne peuvent se reproduire qu’une seule fois. Néanmoins, ils ont observé grâce à des systèmes d’intelligence artificielle que certains de ces robots vivants peuvent se répliquer sur plusieurs générations s’ils ont une structure en forme de C, à l’image “du personnage de jeu vidéo Pac-Man rapporte The Guardian.

Alors que ces xénobots semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction, les chercheurs sont particulièrement enthousiastes quant à l’avenir de ces organismes dans le monde de la recherche. Le professeur Josh Bongard espère qu’ils pourront être utilisés pour réparer des circuits électriques et il s’aventure même à imaginer qu’un jour, ils pourront être exploités pour éviter le recours à certaines interventions chirurgicales.

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