Il y a vingt ans, les constructeurs de mobile sortaient des modèles complètement barrés

Il y a vingt ans, les constructeurs de mobile sortaient des modèles complètement barrés

photo de profil

Par Benjamin Bruel

Publié le

Vous ne les avez jamais eus entre les mains, mais ils ont bien existé. Sélection des mobiles les plus étranges des années 2000.

Aujourd’hui, tous les smartphones se ressemblent. Oui, tous.

À voir aussi sur Konbini

Que vous soyez adeptes de la marque à la pomme, des longilignes mobiles de OnePlus ou des gros et puissants haut de gamme de Samsung, votre mobile a grosso modo la même dégaine.

Chaque année, une tripotée de nouveaux appareils débarquent sur le marché et tentent de se démarquer de la concurrence tant bien que mal : c’est à celui qui a le plus de capteurs photos, la meilleure batterie, les bords les plus incurvés ou l’écran le plus reluisant.

Mais honnêtement, à quelques qualités ou défauts près, les constructeurs proposent des appareils similaires. Récemment, seul le Galaxy Z Flip est venu briser la monotonie des annonces.

Mais cela n’a pas toujours été ainsi. La semaine dernière, nous sommes tombés sur la chaîne YouTube de Michael Fisher aka MrMobile. Cet anglophone, grand amateur de petites boîtes carrées permettant d’appeler ses proches, tient sur sa chaîne à près d’un million d’abonnés une série de vidéos très sympathique, When Phones were fun.

C’est une série dédiée aux mobiles de la fin des années 1990 et début 2000, quand les constructeurs essayaient tous de se distinguer en proposant des choses différentes, originales et parfois complètement barrées.

L’exploration de cette chaîne YouTube nous a menés vers un autre lieu fascinant : le site internet du Mobile Phone Museum de Dobšiná, en Slovaquie. Cette collection privée, la plus grande d’Europe à notre connaissance, ne réunit pas moins de 2 800 téléphones mobiles. Le site est un vrai bijou : on peut classer les mobiles par marques et par années (depuis 1990) et regarder des petites vidéos de présentation pour chacun d’entre eux.

Durant une après-midi entière (quelle vie), j’ai cherché les mobiles les plus géniaux ou étranges qui ont existé et que vous n’avez probablement jamais eus entre les mains. Voici une courte sélection.

Le premier coup de fil avec un mobile était un énorme troll

Le Motorola DynaTAC 8000X, aka le “brick phone”, termina son développement au cours de l’année 1973. Fruit du cerveau de Martin Cooper, aujourd’hui âgé de 91 ans, le Motorola DynaTAC 8000X pesait 783 grammes pour 25 centimètres de long, pour une batterie d’une heure d’autonomie (nécessitant 10 heures de chargement). Son prix : 3 995 dollars de l’époque.

Pour la petite histoire, le tout premier coup de fil passé avec ce tout premier mobile eut lieu le 3 avril 1973. En marchant sur la Sixième avenue de New York, Martin Cooper appela son principal rival, l’ingénieur Joel Enger, qui travaillait à Bell Labs, pour lui annoncer qu’il s’était fait doubler. Cheh.

Le smartphone Matrix, le Néo vintage des mobiles

On passe directement du old school au presque futuriste Samsung SPH-n270, dit le Matrix Phone. Nous avons découvert celui-ci par le biais de la chaîne MrMobile. Sorti en 2003, le design du Matrix Phone est calibré pour faire plaisir aux fans de la trilogie des sœurs Wachowski. C’était le but, à l’époque, puisque même la boîte du mobile se réclamait de The Matrix Reloaded.

En appuyant sur deux boutons sur le côté, le clapet du téléphone se relève automatiquement, révélant en guise d’écran d’accueil les (fausses) lignes de code de Matrix. Il est vendu, pour les moins chers et en mauvais état, à près de 300 dollars sur Ebay.

Le Siemen tout rond, en forme de palette de maquillage

On a découvert celui-ci au cours de nos pérégrinations sur le Web : le Siemen Xelibri 6, sorti en 2003 également, est une rareté. De par son design, que l’on n’a jamais vu ailleurs. Il est rond et se déplie et est équipé de deux écrans sur chaque partie.

Pour être honnête, nous n’avons pas réussi à trouver d’informations fiables sur l’origine du mobile. Un article de blog nous apprend toutefois que ce Xelibri 6 faisait partie d’une gamme de collection composée de plusieurs modèles pour chaque saison. Chacun d’entre eux avait un design véritablement étrange et bien spécifique. Voici les vidéos de nos deux modèles préférés.

Le Motorola Aura et le Motorola V70 : les mobiles en mode toupie

On pourra dire ce que l’on veut : en son temps, Motorola savait faire des mobiles qui cassaient les codes. En 2002, Motorola dévoilait son premier mobile à “ouverture circulaire” : le V70, un flip phone que l’on ouvrait en faisant tourner la “coque” sur le côté. Un objet luxueux pour l’époque, qui coûtait plus de 750 dollars.

Mais c’est en 2008, à l’aube des smartphones, que Motorola voulu confirmer l’essai avec un autre mobile à ouverture et écran circulaire : le Motorola Aura. Une version encore plus haut de gamme qui s’ouvrait grâce au cliquetis d’un mécanisme, visible depuis l’arrière du téléphone, ressemblant fortement à une montre suisse. Le boîtier du mobile était en acier inoxydable avec des motifs gravés sur sa surface. Prix : 2 000 dollars à l’époque. Vous avez bien lu.

Le Sony Ericsson Xperia Pureness : un écran invisible

Qui n’a jamais vu un nanar futuriste où les écrans sont tous transparents ? Avec le Sony Ericsson Xperia Pureness, le rêve devient réalité. En 2009, ce petit mobile ultra-compact créait la sensation chez les amateurs avec ce device à l’écran entièrement transparent. Son prix : 990 dollars.

Vous vous trimballez encore avec un téléphone d’il y a vingt ans ? Ou vous pleurez de nostalgie dès que vous en croisez un ? N’hésitez pas à nous écrire >> hellokonbinitechno@konbini.com