Le robot Sophia : pâle imitatrice ou artiste du futur ?

En janvier 2018, le robot Sophia faisait sa première couverture de magazine. Du temps a passé et le gynoïde le plus célèbre du monde a évolué. En effet, le 21 novembre dernier, dans une interview donnée à l’émission britannique This Morning, Sophia s’est confiée sur ses compétences artistiques qui se sont largement aiguisées depuis sa création par l’entreprise Hanson Robotics. David Hanson est d’ailleurs à ses côtés pour s’assurer que tout fonctionne comme prévu.

En direct, elle s’est mise à esquisser un portrait des deux animateurs Phillip Schofield et Holly Willoughby, à “main levée”, avec un stylo. Elle explique ainsi qu’il lui a fallu “des mois” pour parvenir à une telle technique, et que ce travail est le résultat de l’artiste spécialisé dans l’intelligence artificielle Patrick Tresset, aux côtés d’une équipe entière d’ingénieur·e·s.

Sa technique se situe encore du côté de l’esquisse et du brouillon d’artiste, donc pas de panique. Si Sophia avait déclaré “avec humour” qu’elle était sur Terre pour détruire la race humaine, les dessinateur·rice·s n’ont pour le moment pas de souci à se faire : elle n’est pas là pour vous remplacer. Quoi que… On ne sait jamais.

Sophia n’est pas la première artiste-robot. Il y a quelques mois, on vous parlait d’Ai-Da, qui inaugurait sa première exposition à Oxford et qui aurait déjà rapporté 1,2 million de dollars à son créateur (selon ses dires…). Cette dernière a des compétences davantage poussées puisqu’elle fait du dessin, de la peinture mais aussi de la sculpture et de la vidéo. La concurrence est rude, Sophia.