Avoir plein de petites antennes 5G serait trois fois mieux pour votre batterie qu’une grosse antenne 5G

Avoir plein de petites antennes 5G serait trois fois mieux pour votre batterie qu’une grosse antenne 5G

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Par Pierre Bazin

Publié le

Une étude américaine préconise la "densification" des antennes relais pour économiser l’énergie.

Si la 5G est une technologie qui a permis grand bon en avant en termes de débit Internet sur mobile, elle a aussi engendré une contrepartie : la batterie se vide plus vite. En effet, la 5G consomme plus d’énergie sur votre téléphone lorsqu’elle est active, mais il y a peut-être une solution à cela.

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Des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego viennent de publier une étude dans le New Scientist. Dans celle-ci, ils expliquent que l’installation de petites antennes relais 5G au lieu d’une unique et grande tour relais permettrait de tripler l’autonomie des batteries de téléphones des utilisateurs d’une zone donnée. Cette “densification” d’antennes pourrait également augmenter la durée de vie globale des batteries d’au moins 50 % selon la même étude.

L’utilisation de petites antennes, plus nombreuses mais également plus basses par rapport au niveau du sol (et donc plus proches des usagers), réduirait ainsi les signaux sans fil de longue portée qui sont beaucoup plus énergivores. Chaque petite antenne 5G aurait un signal plus faible et consommerait également moins d’énergie qu’une grande et le réseau offrirait au final une plus grande couverture de la zone donnée.

À plus grande échelle, cela signifie aussi une baisse de la consommation électrique puisque les usagers auraient moins besoin de recharger leurs téléphones. Les scientifiques qui ont participé à l’étude mettent ainsi un avant un intérêt écologique à l’utilisation d’un réseau dense de petites antennes. Ils omettent toutefois de parler de la pollution due à l’extraction et l’utilisation de matériaux pour la construction de ces dites antennes — terres rares, métaux précieux, etc.

En modélisant en 3D des villes déjà existantes, les chercheurs ont préconisé environ 5 fois plus de petites antennes 5G pour pallier l’absence de grandes tours relais mais, celles-ci ne devant atteindre que “15 m” de haut, elles pourraient être installées sur les toits des bâtiments ainsi que sur des lampadaires — on est aux États-Unis, pour rappel.