On a testé It Takes Two, un petit bijou pour vos meilleures soirées à deux

On a testé It Takes Two, un petit bijou pour vos meilleures soirées à deux

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Par Pierre Bazin

Publié le

Le jeu de coopération semble être réussi en tous points.

Et si le only co-op effectuait son retour en force ? À l’heure où le jeu vidéo nous permet de pallier un peu notre manque de sociabilité, les titres mettant l’emphase sur la coopération nous apparaissent comme plus que nécessaires.

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En 2018, A Way Out avait marqué les esprits en nous proposant d’incarner un duo de prisonniers en quête de liberté – via l’évasion. Le principe d’un jeu uniquement jouable a deux avait convaincu, même si la marge de progression semblait encore assez grande. Trois ans plus tard, les Suédois de Hazelight Studios reviennent avec It Takes Two, toujours sous l’égide d’Electronic Arts et de son programme “Originals”.

Nous avons pu tester (à deux) ce nouveau titre à venir pendant trois bonnes heures. Alors le jeu va-t-il devenir la référence de l’occupation de couple ou de besties ?

Un cocktail d’humour très mignon

Dès le début de l’histoire : le décor est planté. Vous incarnez, au choix, Cody ou May, couple de trentenaires au bord du divorce, qui passent leurs derniers instants à s’envoyer des reproches au grand désespoir de leur fille Rose. Cette dernière se renferme alors et trouve réconfort dans un étrange livre de “conseils en amour” écrit par le Dr Hakim.

Ni une ni deux, vous vous réveillez dans la peau d’étranges poupées faites de bois et tissu. Vous mesurez désormais quelques centimètres de haut et allez devoir déambuler dans votre grande demeure, rencontrant de nombreux personnages hauts en couleur.

Face à cette malédiction qui accable votre couple déjà mal en point, votre seul salut semble reposer entre les mains de votre fille, visiblement à l’origine de votre transformation. Pour vous aider, il y a ni plus ni moins que le Dr. Hakim, l’auteur du livre de conseils en amour… ou plutôt il est LE livre lui-même. Et il vous narguera tout au long de l’aventure, armé de son excellent accent mexicain et de ses saillies incisives accompagnées de conseils de relation.

<em>Ce personnage est vraiment hilarant… et agaçant aussi.</em>

L’humour du jeu est une réussite en tous points. Outre la situation évidemment cocasse de déambuler à hauteur de cheville dans votre maison, vous ferez la rencontre de personnages, alliés ou ennemis, tous plus fous les uns que les autres. Du marteau revanchard aux écureuils commandos en passant par la voyante jumelle, le jeu n’en finit pas de surprendre et de faire rire, sublimé par d’excellents dialogues et un doublage ultra pro.

Même les boss sont des objets du quotidien. Ces derniers prennent leur revanche sur votre couple car ils se sentent délaissés, abandonnés… et ils ne manquent pas de répartie. Au fil de vos péripéties, c’est votre couple qui est testé tout en revenant sur des événements passés, en lien avec de nombreux objets de votre domicile.

Enfin sur l’aspect esthétique, le jeu est là aussi une franche réussite. Il est beau, très beau même. Outre une direction artistique très inspirée dépeignant un univers miniature plus que mignon, le jeu n’est techniquement pas en reste. Les effets de lumières sont particulièrement réussis, du moins sur PC.

<em>Certains moments sont tout simplement oniriques.</em>

L’histoire principale en elle-même ne semble pas regorger de beaucoup de surprises quant à son dénouement. En revanche, le voyage pour atteindre cette conclusion est lui rempli de péripéties, aussi drôles que bien écrites.

La co-op, rien que la co-op

Le gameplay, centré exclusivement sur la coopération, met en avant une asymétrie de compétences entre Cody et May, vous et votre partenaire de jeu. Le titre vous demande de faire toutes les actions avec une certaine synchronicité, et il est même impossible de ne pas communiquer avec votre moitié pour arriver à vos fins.

Les phases de plateformes sont extrêmement fluides, vous bénéficiez d’une vitesse exceptionnelle et de nombreux dash et autres doubles sauts pour braver les obstacles. On se dit même que le titre pourrait avoir un intérêt en speedrun en duo.

Mais c’est bien sûr les épreuves du jeu qui attendent votre couple qui mettront du piment dans l’aventure. Parfois des énigmes, parfois des défis d’agilité, souvent un peu les deux. Même les boss de fin de niveau sont à vaincre à deux et rien d’autre, n’espérez pas trainer votre partenaire car il n’y a pas un rôle qui soit plus simple que l’autre ou même dont on puisse se passer.

<em>Les combats de boss sont captivants… et durs !</em>

En parlant de ça d’ailleurs, le jeu dose très bien sa difficulté, quels que soient le moment et la progression. Tantôt évident, tantôt complexe, le titre fait aussi bien fonctionner votre bicéphalie de méninges que vos vingt doigts. Rien n’est jamais trop facile, y compris dans les premiers niveaux. En revanche, le jeu n’est pas du tout punitif et laisse une grande tolérance au “retry“. Le tout donne un résultat parfait pour créer des duos entre joueurs ou joueuses initié·e·s et profanes du jeu vidéo.

Mais la vraie force du titre réside sûrement dans la diversité de gameplay offerte par chacun des niveaux. En l’espace de trois heures, nous avons pu en faire trois, dont un qui nous a semblé en durer lui-même trois. Et à chaque fois, c’est un nouveau gameplay qui nous était présenté : un marteau et un clou pour un niveau plutôt plateforme, un fusil à résine et un lance-allumette pour un autre plutôt axé combat. C’est bien simple, on ne s’ennuie jamais et les différentes épreuves s’enchaînent mais ne se ressemblent pas.

Reste à voir si la suite du jeu nous réserve le même lot de surprises mais, dans l’ensemble, on veut y croire.

It Takes Two sera disponible le 26 mars prochain sur PC (Origin), Xbox One, Xbox Series S/X, PS4 et PS5.

Aimez-vous les expériences “only coop” ? Vous y avez joué avec votre ami.e, votre moitié ? Écrivez-nous à hellokonbinitechno@konbini.com.