Et si la VR vous aidait à virer vos employés ?

Et si la VR vous aidait à virer vos employés ?

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Par Bertrand Steiner

Publié le

"Ce n'est pas vous, c'est nous. Vous méritez mieux que notre entreprise."

Voici Barry : sa seule perspective de vie est de vous écouter patiemment, de protester un petit peu et de pleurer beaucoup tandis que vous le virez de son job imaginaire.

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A virtual employee called Barry.

Renvoyer quelqu’un est une expérience plutôt déplaisante. C’est cette difficulté que le studio Talespin compte banker : apprenez à virer votre employé sans qu’il fasse une scène. Si vous êtes trop crus ou si vous commettez d’autres faux pas, Barry finira par se prendre la tête dans les mains – il criera dans le pire des cas.

Talespin est un studio spécialisé dans la création d’expériences de travail en réalité virtuelle pour préparer les managers de demain à des situations humaines extrêmes – ou pas. Barry et d’autres personnages virtuels prennent place dans cette formation qui a pour objectif de développer les ‘soft skills’ (subtilité, empathie, gentillesse…) nécessaires au supposé bon fonctionnement d’une entreprise.

Mot d’ordre ? Rien de moins que de devenir de meilleurs humains“, dixit Talespin.

Toute cette expérience peut paraître bizarre, voire dystopienne, mais l’apprentissage par la réalité virtuelle connaît un élan certain dans les entreprises. La technologie apporte une certaine dose de réalisme pour appréhender des problèmes difficilement reproductibles dans la vraie vie. Des entreprises comme Walmart et Chipotle l’utilisent déjà pour entraîner de nouveaux employés.

En parlant de sa création à la revue technologique du MIT, Kyle Jackson, le CEO de Talespin, évoquait les possibilités de la VR pour le monde du travail :

“Nous voyons présentement un intérêt répété pour des produits de formation autour des compétences en entretien, des capacités à naviguer dans une conversation difficile, d’identifier la diversité et l’inclusion, pour en citer quelques-uns.”

Pas d’IA ici, tous les dialogues sont scriptés. Cela peut, de fait, impliquer des interactions moins naturelles de l’avatar, le point crucial de toute simulation de ce type étant bien entendu le réalisme de celle-ci.

Dans cette quête de réalisme, l’avatar scripté pourra pleurer, parler de sa famille et supplier de l’épargner. On frôle la limite du voyeurisme.