Une étudiante indienne a créé une IA pour traduire en direct une langue des signes

Une étudiante indienne a créé une IA pour traduire en direct une langue des signes

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Par Pierre Bazin

Publié le

Le logiciel n’en est qu’à ses balbutiements mais la promesse est belle.

Priyanjali Gupta est une étudiante en génie informatique au Vellore Institute of Technology à Tamil Nadu, en Inde. Pour sa troisième année d’études de sciences de l’informatique, elle cherchait un projet à présenter. Elle explique à Interesting Engineering que c’est sa mère qui l’a titillée pour qu’elle “fasse quelque chose” de concret. Il y a un an, en communiquant avec son assistant Alexa, Gupta a alors l’idée d’une technologie d’inclusivité.

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Un an plus tard, Gupta a créé une intelligence artificielle capable de reconnaître la langue des signes américaine (ASL). Elle a utilisé pour cela des API – pour faire simple, des outils de développement accessibles librement – utilisées normalement pour la détection d’objets.

C’est d’abord sur LinkedIn que Gupta a fait parler d’elle, puis sur Reddit. Gupta assume s’être inspirée de Nicholas Renotte, un programmeur vidéaste qui avait développé un outil similaire fin 2020.

Aux États-Unis, l’ASL est la troisième langue la plus utilisée après l’anglais et l’espagnol. Ce genre d’initiative pourrait ainsi permettre une meilleure communication avec les personnes malentendantes et/ou muettes. Gupta reste humble et sait bien que son IA n’est pas une solution définitive. D’autant que les langues des signes doivent souvent prendre en compte les contextes particuliers pour être correctement interprétées.

Dans l’idéal, Gupta souhaiterait approfondir son invention avec un vrai modèle d’apprentissage (le “machine learning“), même si elle admet que la création “d’un réseau neuronal profond est plutôt complexe”.

“Je ne suis qu’une étudiante amateur mais j’apprends. Et je crois que, tôt ou tard, notre communauté open source, qui est bien plus expérimentée que moi, trouvera une solution. […] Selon moi, les chercheurs et développeurs font de leur mieux pour trouver des solutions qui puissent être mises en œuvre. Mais je pense que la première étape serait de normaliser les langues des signes et les autres modes de communication avec les personnes porteuses de handicap afin de travailler à combler les écarts de communication.”

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