Faire un beau vocal sur WhatsApp, c’est un art : voici nos conseils

Faire un beau vocal sur WhatsApp, c’est un art : voici nos conseils

Image :

© L’agent Cooper, le vrai, le seul / Twin Peaks

photo de profil

Par Konbini Techno

Publié le

Ensuite, vous pourrez postuler chez Radio France.

Dans une tribune récente, nous avons démontré arbitrairement en quoi le vocal, aussi appelé “voice”, laissé sur WhatsApp, Messenger ou Insta pour ne citer qu’eux, était un moyen de communication extraordinaire, si ce n’est le meilleur que la technologie nous ait récemment livré.

À voir aussi sur Konbini

En ces temps de confinement, où il est primordial de rester en contact avec ses proches, il nous a paru important de creuser la question tant le vocal paraît adapté pour faire face à ces vagues de confinement insupportables.

À notre connaissance, la distinction n’a jamais été clairement faite et il est temps de mettre les choses à plat : il y a, selon nous, deux types de vocaux, le vocal matérialiste et le vocal artistique.

Il ne nous paraît pas important de s’attarder sur le premier. Un vocal matérialiste, où l’on délivre une information de but en blanc, tout le monde peut le faire et il s’apparente presque au message laissé sur le répondeur, donc on oublie. À l’opposé, le second, le vocal artistique, peut être envisagé comme une véritable performance.

On y fera passer non pas seulement un message, mais une émotion qui sera ce moment privilégié et d’évasion dont nous avons tous besoin. Besoin qui sera multiplié par dix si le gouvernement nous sucre les fêtes de Noël.

Comme dans chaque domaine de l’existence, nous sommes tous inégaux face au vocal artistique. Certains sont doués, d’autres pas, c’est triste mais c’est la vie. Ces modestes conseils s’adressent donc en priorité à ceux qui galèrent un peu. Quant à ceux qui sont déjà fortiches, peut-être ces points leur permettront-ils de réfléchir à leur pratique.

  1. Le médium : il faut évidemment privilégier WhatsApp. Un vocal sur Messenger ou Instagram ne peut durer que 60 secondes maximum (pourquoi, ça, personne n’a jamais compris). Ça passe pour les adeptes du vocal matérialiste, mais pas pour ceux qui voudraient donner davantage de leur personne.
  2. Le “déplacer vers le haut ” : aussi saugrenu que cela puisse paraître, beaucoup de voiceurs n’ont pas compris qu’il y avait une solution beaucoup plus simple que de galérer à laisser son pouce appuyé sur le bouton rond… Déplacez-le vers le haut, et vous verrez que vous serez infiniment plus à l’aise, votre petit pouce fera sa vie à l’air libre.
  3. La typologie : on peut faire des vocaux artistiques de deux manières, soit en laissant un long message d’une traite (“le voice bloc”), soit en plein de petits messages qui s’enchaînent (“le voice éclaté”). Peu importe ce que vous choisirez, mais déterminez-le dès le début, pas en cours d’action, au risque de vous emmêler les pinceaux.
  4. Travailler son plan : contrairement aux trois conseils d’avant, celui-ci est optionnel. Comme pour d’autres disciplines artistiques, beaucoup pensent que le talent permet de tout improviser. À moins que l’on soit Édouard Baer, c’est plutôt faux. Avant de laisser un vocal qui durera plus de 5 minutes (et peut-être un jour 15 ou 20 minutes, qui sait), dressez mentalement ou à l’écrit un petit plan de ce que vous allez dire. L’interlocuteur n’est pas bête : il saura si vous avez trop improvisé et vous risquez de perdre son attention.
  5. Corollaire du point 3, vous pouvez parfaitement annoncer votre plan en début de vocal, façon teasing bien sûr. Cela permettra au récipiendaire de savoir un peu mieux où vous l’emmenez, tout en lui laissant le bénéfice de la surprise. Cela permettra aussi d’éviter que votre interlocuteur, pensant vous devancer, réponde à l’écrit en cours de lecture du vocal, ce qui est franchement très désagréable.
  6. Enfin, dernier point, le plus difficile d’entre tous : rendre son vocal beau et vivant. Autant être honnête, ça n’arrivera pas du jour au lendemain, il faudra de la pratique. En premier lieu, il convient d’éliminer les petits “heu…” qui discréditent un peu tout. Bossez aussi vos intonations (joie, tristesse, déception), tout ce qui fait le sel d’un discours. En parallèle, ne cachez pas vos faiblesses : votre vocal ne sera pas parfait, auto-discréditez-vous de temps en temps pour relâcher la pression générale. Enfin, sans en abuser, les ambitieux pourront adjoindre un peu de musique ou des jingles.

Si vous suivez ces conseils, on vous promet que vos vocaux artistiques seront bien pimpés. Il ne vous restera plus qu’à postuler chez Radio France ou chez un éditeur de podcasts en constituant un petit dossier de vos vocaux passés. Aussi, ne partagez pas trop cet article, vous risquez une concurrence inutile.

Vous partagez (ou pas) notre passion pour les voices ? Écrivez-nous à hellokonbinitechno@konbini.com