On a classé (objectivement) les plus gros flops de la télé française

On a classé (objectivement) les plus gros flops de la télé française

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Capture d’écran Carré Viiip

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Par Kévin Pinto

Publié le

On vous débloque quelques souvenirs…

On se rappelle tous d’émissions mythiques, mais parfois, des programmes marquent les esprits pour les mauvaises raisons et deviennent des bides légendaires. Pour se remémorer ces échecs de qualité, on a classé les plus gros flops de la télé française (avec pas mal de TF1 dedans).

#10. Parole de candidat (2012)

Pendant la campagne présidentielle de 2007, TF1 lance l’émission politique J’ai une question à vous poser. Les candidats se succèdent pour faire face aux questions des citoyens. Et le petit jeu de la démocratie fonctionne très bien, avec près de 9 millions de téléspectateurs.

Cinq ans après, TF1 veut relancer le concept pour la campagne de 2012 avec Parole de candidat, mais visiblement, les Français se foutent un peu des réponses de François Bayrou et Eva Joly. Pour la première, TF1 réunit 2,2 millions de téléspectateurs pour 9,9 % de part d’audience. Tout simplement la pire audience de la chaîne en prime depuis 1991. Belle perf !

#9. On vous aura prévenus (2001)

Qui aurait pu croire que copier un talk-show américain, en remplaçant David Letterman par Jean-Pierre Foucault, pouvait mal se passer ? Évidemment, tout le monde. Sauf nos amis de TF1.

On vous aura prévenus, avec son concept de présentateur derrière son bureau avec un mug, ne prend pas. Jean-Pierre Foucault, c’est ni David Letterman, ni Jimmy Fallon, ni Ellen DeGeneres. 17 % de part de marché à 22 h 30, là où TF1 fait normalement 40 % : la chaîne arrête le délire new-yorkais après quatre numéros, et Jean-Pierre retourne sagement faire gagner des millions.

#8. Tribus (2003)

Les gothiques, les top models, les Loubavitch… En 2003, à la recherche d’une bonne idée pour son prime du lundi, France 2 tente un magazine de société sur des communautés. Et pour les analyser, la chaîne fait appel au célèbre sociologue Thierry Ardisson.

Pourtant habitué à trouver des concepts qui marchent, l’homme en noir se plante royalement. Avec ses 2,4 millions de téléspectateurs, Tribus se fait désintégrer d’un claquement de doigts par Joséphine, ange gardien, au bout de deux émissions seulement. Vous avez vraiment cru que des gothiques allaient faire trembler Mimie Mathy ?

#7. Maurad contre le reste du monde (2002)

Pour les plus jeunes, Maurad, c’est un animateur radio qui a connu sa petite heure de gloire sur NRJ avec son émission de libre antenne Accord parental indispensable. En gros, il faisait des canulars téléphoniques avec un personnage qui hurlait : “C’est moi Coin Coin, le petit canard de Bagdad.” Ouais, c’était une autre époque.

En décembre 2002, Canal+ décide de lui confier l’émission Maurad contre le reste du monde. L’animateur donne la parole à des anonymes et les dégage s’il estime que ce qu’ils disent n’est pas assez intéressant. Ça tombe bien, le public ne trouve pas ça intéressant non plus. Avec à peine 250 000 téléspectateurs, Canal+ arrête l’émission au bout de deux mois.

Mais Maurad a de la ressource : en 2006, il retente sa chance sur M6 avec Fallait pas décrocher. Encore un énorme flop. M6 raccroche après quatre émissions.

#6. Les Colocataires (2004)

Après Loft Story 1 et 2 et Nice People, la France renoue avec la téléréalité d’enfermement. En 2004, M6 mélange Friends et le Loft et propose Les Colocataires.

Sept mecs et sept filles sont enfermés dans deux maisons et peuvent se réunir quelques heures par jour. Du très classique, donc. Et c’est justement ce qui va lasser les gens. Après un lancement honorable, Les Colocataires est finalement boudée par le public.

À tel point que M6 expédie les dernières éliminations sur la même semaine et programme la finale un samedi après-midi à 17 heures.

#5. Canal presque (2009)

Virginie Efira n’a pas toujours été l’actrice à succès qu’on connaît aujourd’hui. En 2009, Canal+ fait confiance à celle qui a déjà animé Nouvelle Star sur M6. La Belge anime et joue dans Canal presque, un faux journal composé de sketchs, le dimanche soir.

Petit problème : c’est pas drôle. Mais vraiment pas drôle du tout. Virginie Efira avouera même, quelques années plus tard, qu’elle demandait au public de rire de temps en temps même si c’était gênant.

Canal+ va quand même laisser sa chance à l’émission pendant six mois. Mais avec à peine 230 000 téléspectateurs, la chaîne arrête le supplice en juin. Presque pas drôle.

#4. Le Royaume (2006)

Mixer Koh-Lanta et Kaamelott, c’était peut-être un peu trop ambitieux. Pourtant, en 2006, TF1 lance Le Royaume : une téléréalité dans l’univers du Moyen Âge.

Les candidats sont séparés en deux équipes : la cour, qui profite du confort du château, et les sujets, qui bossent et peuvent être punis par le roi. Mais grâce à une série d’épreuves, le pouvoir peut vite changer de main, et un larbin peut vite devenir le taulier du château.

Mais le public n’accroche pas avec la version Big Brother des Visiteurs. TF1 stoppe tout après seulement deux semaines et à peine 3 millions de téléspectateurs. Le plus drôle : comme au moins un épisode a été diffusé, la chaîne est obligée de verser les 100 000 euros au vainqueur, Mohamed. Un échec jusqu’au bout.

#3. Tout le toutim (1994)

La gourmandise est un vilain défaut. Animateur vedette de TF1 et maître de l’access prime time avec Coucou c’est nous !, Christophe Dechavanne se sent pousser des ailes.

Il demande à la chaîne de lui confier un prime. TF1 accepte et place Tout le toutim sur la case du jeudi soir, occupée par Navarro et Julie Lescaut. Gourmand mais peu inspiré, Dechavanne reprend (quasiment) le même concept que son émission à succès.

Tout le toutim galère au démarrage, mais TF1 attend des résultats immédiats : la chaîne préfère alors arrêter le programme, après seulement quatre émissions.

Comble de la lose : en 1995, Dechavanne – en procès avec TF1 – récupère quand même sa case de 19 heures pour relancer son émission qui s’appelle désormais simplement Coucou ! Mais le public est passé à autre chose. TF1 déprogramme Coucou ! et vire Dechavanne dans la foulée. Double flop pour Christophe.

#2. Carré ViiiP (2011)

Pour fêter les dix ans de la téléréalité en France, TF1 tente le programme ultime. Afida Turner, Marjolaine (Greg le millionnaire), Giuseppe (Qui veut épouser mon fils ?), Benoît Dubois (Secret Story 4), Cindy Lopes et FX (Secret Story 3) : toutes les légendes de la téléréalité réunies dans la même maison.

Mais le seul truc légendaire, ce sera l’échec de Carré ViiiP. Avec péniblement plus de 2 millions de téléspectateurs, l’émission, qui devait durer dix semaines, est déprogrammée après seulement treize jours. Much lose, much flop.

#1. Les Niouzes (1995)

Cinq petits jours et basta. Après la fin de Coucou ! (dont on parle dans le point #3), TF1 décide de réagir. La chaîne embauche la bande de Rien à cirer, l’émission à succès de France Inter, emmenée par Laurent Ruquier.

Le concept des Niouzes est simple : un faux journal (encore) où les chroniqueurs réagissent à l’actu en faisant des jeux de mots pas terribles et des détournements d’images. Mais ce type d’humour ne plaît pas à la ménagère. Et une blague sur le récent attentat du RER B à la station Saint-Michel ne va pas arranger les choses.

L’émission est un tel échec qu’elle va même entraîner une chute des actions de TF1 en bourse. Après cinq jours, la première chaîne stoppe Les Niouzes et mange son deuxième bide consécutif. C’est finalement Alerte à Malibu et Hélène et les garçons qui vont reprendre l’access prime time. Valeurs sûres.